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Rafik Hadad et Ramdane Matoub,
victimes de la bavure militaire de mardi dernier à Akerrou,
60 km au
nord-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, ont été inhumés, jeudi dans leur village natal Tigounatine, en présence des milliers de personnes qui se
sont jointes aux villageois pour accompagner à leurs dernières demeures, les
deux défunts.
C'est aux environs de 11h30 que les dépouilles des deux victimes ont quitté leurs domiciles mortuaires pour la mosquée du village, pour la prière. Les présents se sont, alors, scindés en deux groupes l'un pour accompagner Rafik Hadad qui a été enterré au cimetière familial à quelques centaines de mètres de la mosquée et l'autre accompagnant Ramdane Matoub pour être inhumé au cimetière du village. Les obsèques se sont déroulées dans le calme et la dignité par lesquels sont connus les habitants de la Kabylie, malgré une tristesse et la colère que les villageois ont eu du mal à dissimuler. Après la mise en terre des deux dépouilles, les présents se sont regroupés de nouveau devant la mosquée du village pour la lecture de la Fatiha avant de se disperser dans le calme. Nous apprenons sur les lieux que les habitants de Tigounatine, bien que satisfaits des excuses et de la reconnaissance de l'erreur, faites par le wali de Tizi-Ouzou, mercredi dernier, ne comptent pas laisser passer la bavure sans avoir des engagements et surtout des mesures concrètes pour que ce genre d'accidents ne se reproduise plus. En effet, disent-ils, Tigounatine n'était pas à sa première bavure puisqu'au début des années 90, avec l'avènement du terrorisme, la région a perdu 3 de ses enfants dans presque les mêmes circonstances. Ainsi une série de revendications devait être arrêtée hier vendredi, à l'issue d'une réunion des habitants de Tigounatine, en prévision d'une rencontre avec le wali de Tizi Ouzou, prévue pour les premiers jours de la semaine prochaine. |
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