|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Au hit-parade mondial de la corruption, l'Algérie perd 7 places en
passant au 112e rang sur les 183 pays concernés par le rapport de Transparency International (TI) relatif à l'indice de
perception de la corruption (IPC) pour l'année 2011, rendu public le 1er
décembre.
Dans un communiqué, l'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) considère que «l'Algérie obtient la très mauvaise note de 2,9 sur 10, la même que celle de l'année dernière, et la 112ème place, reculant de 7 places par rapport au classement de 2010». Les «sept enquêtes et études» menées par des «organisations internationales indépendantes» convergent toutes «vers les mêmes résultats», assure AACC pour qui la dégringolade de l'Indice de perception de la corruption (IPC) de l'Algérie «pour la 9ème année consécutive» n'est «pas une surprise». Il s'agit du résultat de «l'explosion des affaires de grande corruption», et «l'absence totale de volonté politique» de lutter contre la corruption. Selon le communiqué de l'AACC, «une note inférieure à 3 sur 10 signifie l'existence d'un haut niveau de corruption au sein des institutions de l'Etat». L'Association estime que «le pouvoir algérien ne fait pas uniquement semblant de lutter contre la corruption ? ce qui ne trompe plus personne ?, il s'acharne surtout à combattre les organisations et les militants politiques et associatifs qui dénoncent la corruption et essaient de multiplier les initiatives pour la contrer ». Parmi les pays de la région, l'Algérie est ex aequo avec l'Egypte (112e place également), mais loin derrière la Tunisie, 73e place avec un IPC de 3,8, et le Maroc, 80e rang, 3,4 d'IPC. Le premier pays arabe est le Qatar qui se classe au 22e rang avec 7,2, devant les Etats-Unis et la France respectivement 24e et 25e places. Parmi d'autres pays arabes bien classés, il y a : les Emirats Arabes Unis (28e) avec un IPC de 6,8 sur 10 et Bahreïn (46e) et 5,1 en IPC. Oman (50e), Koweït (54e), Jordanie (56e) et Arabie Saoudite (57e), tous avec des IPC inférieurs à 5. Les six premiers pays sont respectivement la Nouvelle Zélande, le Danemark, la Finlande, la Suède, Singapour et la Norvège, avec des scores d'IPC supérieurs ou égaux à 9 sur 10. Transparency International estime que les résultats de l'IPC 2011 confirment «une crise de la gouvernance, et les manifestations de l'année 2011, un peu partout dans le monde, témoignent de la colère ressentie contre la corruption dans le monde politique et le secteur public». «Cette année, nous avons vu la corruption dénoncée sur les banderoles des manifestants, riches ou pauvres. Que ce soit dans l'Europe touchée par la crise de la dette ou dans le monde arabe qui entrent dans une nouvelle ère politique, les dirigeants doivent entendre ces aspirations à de meilleurs gouvernements », a déclaré Huguette Labelle, la Présidente de Transparency International. |
|