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Biorisque et
biosécurité, qui sont des concepts nouveaux nécessitant des définitions, des
explications et, surtout, une formation déstinée aux
chercheurs, ont été, jeudi dernier, à l'ordre du jour d'une journée d'étude
organisée à Constantine.
Le biorisque est défini comme étant «le danger potentiel que représente un micro-organisme, ou le produit d'un micro-organisme, dans les cultures cellulaires, les spécimens anatomiques (le sang, l'urine ou tissu) humains et animaux». Le concept de biosécurité a été défini, lui, comme étant «l'ensemble des mesures utilisées lors de la manipulation de matériel à biorisque pour éviter de s'infecter soi-même, d'infecter les autres et l'environnement». A ce propos, les spécialistes du domaine insistent pour dire que la formation est obligatoire en biosécurité où tous les employés, étudiants et stagiaires du centre de recherche qui manipulent ou sont en présence de matériel à biorisque. C'est dans ce cadre que la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en collaboration avec le centre de recherche en biotechnologie de Constantine et le laboratoire américain Sandia, basé dans l'Etat du Nouveau-Mexique, a organisé le jeudi matin, au centre de recherche en biotechnologie sis à l'UV N°3 à la nouvelle ville Ali Mendjeli, une journée d'étude sur l'initiation sur la gestion des biorisques. Il s'agit, en clair, de former les chercheurs du centre à détecter les risques biologiques qu'on peut rencontrer dans les domaines de la santé, de l'agroalimentaire ou de l'environnement, et la manière de les gérer. «Quant on est en contact avec des pathogènes ou des bactéries, dans le cadre de la santé par exemple, explique Djilali Hasna, chercheuse universitaire au niveau du centre, il faut prendre des précautions, se mettre aux normes internationales, il faut avoir un matériel adéquat et, surtout, il faut être formé sur la gestion des risques, en respectant notamment les étapes de manipulation de ces pathogènes». Encadrée par deux spécialistes américains venus de l'Etat du Nouveau-Mexique, cette initiative qui constitue une première en Algérie, a indiqué la responsable de la communication du centre, a été axée sur le risque biologique. Demain dimanche, le centre accueillera un autre groupe de spécialistes américains pour une autre journée d'étude sur le risque chimique. Rappelons que ce centre a été inauguré par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbas, lors de sa dernière visite à Constantine l'été dernier. Construit en partenariat avec les Etats-Unis d'Amérique, le centre de recherche en biotechnologie de Constantine a pour mission d'épauler la fabrication du médicament en Algérie et sera associé à la future réalisation du pôle de biotechnologie d'Alger. L'activité du centre de recherche de Constantine, qui devra atteindre sa vitesse de croisière avec plus de 300 chercheurs, n'en compte actuellement que 18. |
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