Seuls les occupants des caves avant l'année 2007 et recensés par les services du secteur urbain auront droit aux logement sociaux. C'est ce qu'a déclaré, jeudi, le délégué du secteur urbain El Othmania, aux représentants du comité de quartier de la cité Yaghmoracen, lors d'une rencontre autour de la sempiternelle question des caves inondées et occupées par des dizaines de familles comme c'est le cas de cet ensemble immobilier. Le passage d'une commission de recensement, il y a trois mois, avait rassuré les occupants de ces parties communes qu'ils sont concernés par le relogement, comme l'avait réitéré le wali d'Oran, en instruisant tous les responsables des secteurs urbains, à recenser l'ensemble des occupants aussi bien des caves d'immeubles que les terrasses, pourtant considérées comme étant des parties communes.

La colère de la centaine de familles logeant dans des conditions lamentables, dans les sous-sols des blocs de cette cité, a atteint son paroxysme durant les dernières précipitations, en raison de l'absence des services concernés. Des représentants du comité de cité nous ont confié que lors de la nuit pluvieuse de dimanche à lundi dernier, seul le directeur du secteur appelé pour un constat s'est présenté sur les lieux, alors qu'aussi bien les services de l'Hydraulique que ceux de la SEOR n'ont pris la moindre initiative pour trouver une solution pour ces habitants, aussi temporaire soit-elle. Toutefois, les moyens dont disposent les services techniques du secteur se sont avérés dérisoires pour déboucher les regards et le réseau dont les eaux ont été refoulées jusque dans les habitations.

Selon les membres du comité de cité, cette situation est due au fait que le réseau actuel ne peut plus répondre aux besoins de tous les quartiers jouxtant cette cité érigée à la fin des années 70, alors qu'il fallait soit être prévoyants à l'époque de la réalisation de la cité, en perspective des extensions urbaines envisagées ou bien de le rénover et l'adapter aux besoins. Nos interlocuteurs témoignent que l'équipe d'agents dépêchée pour faire évacuer les importantes quantités d'eaux accumulées, s'est présentée avec une barre de fer, ainsi qu'un engin, alors qu'il aurait été judicieux d'effectuer un vidage des lieux inondés avec des pompes et en temps sec, un curage systématique des avaloirs et des bouches d'égouts continuellement obstrués notamment par des quantités de sable abandonnées par des constructeurs.