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Le Syndicat national des personnels de la circulation aérienne, le SNPCA,
engagé depuis juin dernier dans des négociations relatives à l'accord collectif
spécifique avec l'Entreprise nationale de la navigation aérienne, l'ENNA, a
voulu, à travers son communiqué n°1, rendu public lundi dernier, dénoncer, entre
autres, la lenteur dans la progression des travaux qui ont «engendré un malaise
au sein de la corporation». Pour Bennaceur Yacine, le
porte-parole du SNPCA, cette montée au créneau a été rendue indispensable pour
faire avancer les négociations autour de la révision de l'accord collectif en
vigueur depuis octobre 1993. La plateforme revendicatrice du syndicat tourne
autour de paramètres socioprofessionnels, tout en penchant vers le caractère
professionnel des exigences des contrôleurs aériens, même si le volet social, entre
profil de carrière et grille salariale, n'est pas occulté. «Il y a urgence à
améliorer les conditions de travail et de vie de la corporation », insiste M. Bennaceur qui déplore, essentiellement, celles des
aérodromes du sud du pays où les conditions sont qualifiées d'«exécrables». Et M. Bennaceur de saluer le travail des contrôleurs qui «donnent
de leur personne au détriment de leur santé». Il souligne leur abnégation
professionnelle malgré le stress enfanté par les mauvaises conditions de
travail.
L'autre point soulevé dans les négociations a trait à l'instauration d'une licence de contrôleur aérien, exigée par le syndicat mais pas aux conditions imposées par leur employeur. «Ce sentiment d'injustice s'est amplifié après la volonté unilatérale d'instaurer la licence du contrôleur aérien par l'employeur sans aucune protection socioprofessionnelle, ce qui la viderait de tout son sens et, de surcroît, remettra en question des acquis datant de 1993», peut-on lire dans le communiqué n°1. Pour le porte-parole du SNPCA, «l'Algérie est parmi les derniers pays au monde à ne pas avoir encore instauré cette licence que nous demandons depuis dix ans mais pas aux conditions imposées par l'entreprise. Nous voulons un modèle calqué sur ce qui se fait dans le monde avec une garantie de nos droits socioprofessionnels», soulignant le refus de l'ENNA d'avancer dans les négociations d'où l'ultimatum fixé au 8 décembre comme date butoir à la fin des pourparlers. «Au cas où cette date n'est pas respectée, nous entreprendrons des dispositions légales pour protester». Pourtant, M. Bennaceur exclut, pour le moment, toute idée de recourir à la grève déclarant ne pas vouloir prendre en otage tout un pays. |
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