Le quatrième art, connu
pour être le violon d'Ingres pour de nombreux Tiarétiens, veut remonter sur les
tréteaux à la faveur de
nombreuses pièces qui ont été produites ces derniers temps, au plus grand
bonheur des amoureux de l'art des planches. En effet, l'une de ces pièces de
bonne facture est celle produite par la coopérative « Masrah ennouxat » de Tiaret et
jouée vendredi à la maison
de la
culture. En présence d'un public malheureusement peu nombreux,
la pièce, intitulée
« El Hachia » (le ruban) et jouée avec brio par des comédiens talentueux comme Yeddoum
Med, Zerrouki Abdelaziz et Hadj Messaoud Mohamed, dépeint avec un humour
corrosif le quotidien de l'artiste pris en étau entre une bureaucratie tentaculaire
et le peu d'intérêt accordée à la
chose de l'esprit par de larges franges de la société. Cette même
pièce, adaptée de l'œuvre de l'écrivain syrien Mustapha Samoudi et fortement
appréciée par le public présent, représentera l'Algérie au prochain festival
maghrébin du théâtre populaire prévu cette semaine au Maroc. Un débat des plus
intéressants a suivi la
présentation de la pièce réalisée par Kafi Fethi, lui-même comédien
professionnel et actuel directeur de la cinémathèque de
Tiaret. Une participation appelée justement à booster le quatrième art en
pleine renaissance dans la
capitale du Sersou avec plusieurs pièces en cours de production,
à l'image de l'association «Abderrahmane Ibn Rostom» qui travaille actuellement
sur une pièce dont on dit le plus grand bien.