Avec un chiffre d'affaires en hausse de 18 % durant les neuf premiers
mois de 2011, par rapport à la même année de l'année écoulée, la Banque de développement
local (BDL) consolide davantage sa stabilité financière. Autre indice qui
traduit cette santé financière retrouvée, le niveau des créances non
performantes de la banque est passé de 10% du total des crédits distribués par
l'établissement avant l'application des réformes à moins de 2% pour les
nouveaux crédits. Le PDG de la BDL,
M. Mohamed Arslane Bachtarzi,
cité par l'APS, a indiqué que les prêts sur gage, une particularité de la BDL, ont par ailleurs atteint 3,355
milliards de dinars durant les 9 premiers mois de 2011 contre 2,585 milliards
de dinars durant la même période de 2010, soit une hausse de 30%. Les
opérations de commerce extérieur ont connu de leur côté un allégement des
procédures d'octroi du crédit documentaire (CREDOC), selon le même responsable,
grâce à la mise en place d'un nouveau système informatique baptisé
«dématérialisation des opérations du commerce extérieur». «3.777 opérations de
commerce extérieur ont été effectuées depuis fin 2010», a-t-il précisé. Réfutant
toute «extrême prudence» de son institution dans l'octroi des crédits aux
entreprises, le PDG de la BDL
affirme même que la banque participe au développement du capital risque en
Algérie et encourage le financement de projets liés aux énergies renouvelables.
«Nous prenons tous les risques qui nous sont permis dans le cadre des règles
prudentielles. On ne peut pas donner des crédits qui sont hors réglementation
prudentielle», a-t-il affirmé à l'APS. «Si, aujourd'hui,
nous avons un excès de liquidité, c'est parce que nous n'avons pas de projets
viables à financer», a-t-il affirmé. Une réglementation en matière
d'identification, de gestion et contrôle du risque de liquidité en phase avec
les nouvelles normes du Comité de Bâle (élaborées par la BRI en matière de règles
prudentielles des banques) a été édictée par le Conseil de la monnaie et du
crédit en mai dernier afin de développer davantage le cadre opérationnel de la
stabilité financière. Ce règlement institue un coefficient de liquidité minimum
que les banques et les établissements financiers doivent respecter à tout
moment. Selon M. Bachtarzi, la BDL compte contribuer au
développement du capital risque en Algérie par l'intermédiaire de la Financière algéro-européenne de participation (Finalep),
qu'elle relancera prochainement. «La
Finalep est en voie de relance avec
un partenaire étranger d'expérience spécialisé dans le capital risque, auquel
nous comptons confier le management et la gestion de cette filiale», a-t-il annoncé.
Il a souligné, à ce titre, qu'un accord est sur le point d'être trouvé avec ce
partenaire, précisant que la relance de la Finalep devrait
intervenir avant le 2 janvier 2012. Le P-DG de la BDL a fait remarquer, en outre,
que le capital investissement, dédié au financement et à la création des PME, est
soutenu en Algérie par les pouvoirs publics dans la mesure où la situation
économique actuelle est propice au développement de ce mode de financement. Le
Conseil des ministres, réuni le 22 février dernier, avait décidé «la
mobilisation des sociétés de capital investissement, créées par les banques
publiques pour gérer les fonds d'investissements des wilayas et promouvoir leur
participation pendant une période initiale, au capital des PME qui le souhaitent».
La Finalep
est chargée de financer les PME de six wilayas : Tipaza, Sétif, Skikda, Jijel, Sidi
Bel Abbès et El Bayadh. Le
premier responsable de la BDL
a assuré, en outre, que sa banque est prête à mobiliser les fonds nécessaires
pour financer les projets d'investissement dans les énergies renouvelables. «Nous
sommes disposés à financer à n'importe quel hauteur tout projet
d'investissement dans les énergies renouvelables pour peu qu'il soit viable», a-t-il
soutenu.