|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
De plus en plus d'actes de violence sont enregistrés en milieu scolaire. Un
phénomène qui trouve son explication dans la conjoncture socio-économique et
internationale, estime le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, qui a appelé
à la création d'une commission nationale de lutte contre la violence en milieu
scolaire. Il a annoncé l'organisation en décembre d'une rencontre
internationale en coordination avec l'Université d'Alger sur la violence dans
les pays du Maghreb. Evoquant ce sujet, jeudi, lors d'une séance plénière du
Conseil de la nation, le ministre a affirmé que «la violence en milieu scolaire
dépasse l'école et ses causes sont liées à la conjoncture socio-économique et
internationale». Comment expliquer la recrudescence de la violence ces
dernières années dans les établissements scolaires ? Le premier responsable du
ministère de l'Education incombe l'apparition de ce phénomène à plusieurs
facteurs dont «des problèmes d'ordre familial, économique ou même psychologique
tel l'échec scolaire et le manque d'espace culturel».
Pour cette violence qui se manifeste généralement sous forme de violence physique ou morale pouvant conduire parfois à une destruction des biens, l'élève est le principal acteur. «L'élève est tantôt victime, tantôt auteur d'une attitude violente», a souligné le ministre en se basant sur les résultats d'une étude élaborée en 2003 en coordination avec l'UNICEF sur nombre d'établissements éducatifs à travers plusieurs wilayas en vue de définir un programme sur ce phénomène. Cette étude a, en effet, permis de cerner le champ de violence en milieu scolaire et les auteurs. Benbouzid considère que ce phénomène est également lié à la consommation de tabac et de stupéfiants ainsi que d'autres fléaux sociaux qu'il convient de combattre. Le phénomène est désormais social au regard de l'intérêt que lui portent les autorités publiques, la société civile et les organisations internationales. Le ministre estime que «les mutations politiques et socioculturelles, certains programmes de télévision et des sites internet ont contribué au changement des comportements notamment chez les enfants». Comme solutions proposées pour lutter contre cette violence figure la loi d'orientation du secteur de l'Education nationale dont l'article 20 fait obligation aux élèves de respecter leurs enseignants et tous les membres de la communauté éducative. Le ministre a appelé, dans ce cadre, à organiser des conférences de sensibilisation avec tous les secteurs concernés pour lutter contre les fléaux sociaux notamment les stupéfiants, à recruter des conseillers pédagogiques avec la mise en place cellules d'écoute. Lors de cette séance plénière, le ministre est revenu sur les employés du secteur de l'éducation qui ont été privés de participation au concours de promotion au poste de directeur d'établissement scolaire. La tutelle n'a pas privé les enseignants du primaire diplômés de l'Institut technologique de l'éducation (promotion 1997-1998) de participation au concours de promotion au poste de directeur d'établissement scolaire, a affirmé le ministre en réponse à une question du sénateur Messaoud Bedradji concernant ces employés. M. Benbouzid a affirmé que son département «n'a pas privé cette catégorie qui a, a contrario, bénéficié d'une promotion du poste d'adjoint d'éducation à celui d'instituteur d'école primaire». L'enseignant de l'école primaire est devancé par le professeur d'enseignement primaire qui est titulaire d'un diplôme universitaire. Il rappelle que ce poste a été créé dans le cadre de la réforme qui a touché le secteur de l'éducation. Outre le facteur expérience. |
|