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La Direction de l'action sociale de la wilaya d'Oran a renforcé le dispositif de
lutte contre le fléau de la mendicité. Les mendiants professionnels sont
appréhendés avec la contribution des services de sécurité et des autorités
judiciaires territorialement compétentes avant d'être transférés devant les
tribunaux pour répondre de leurs actes.
« Des sorties quotidiennes sont organisées dans les rues de la ville pour le ramassage des mendiants professionnels. Nous avons engagé des procédures judiciaires contre une dizaine de récidivistes qui ont été condamnés à des peines d'emprisonnement ferme et à des amendes», affirme M. Rahim, DAS de la wilaya d'Oran. Quatre mendiants professionnels viennent en fait d'être condamnés à des peines de deux à trois mois de prison ferme. Six autres ont écopé d'amendes de 16.000 dinars. La DAS a mis en place une cellule de wilaya pour engager des poursuites judiciaires contre les mendiants professionnels. Cette direction avait lancé, sur instruction du ministère de tutelle, une enquête sur le terrain pour recenser les mendiants professionnels qui sillonnent les principales rues de la ville, souvent accompagnés d'enfants, parfois en très bas âge et même des nourrissons. Ces mendiants professionnels les utilisent pour susciter la pitié des passants. Des sanctions très sévères peuvent être prises contre les parents qui utilisent leurs enfants dans la mendicité dont des «peines d'emprisonnement, le retrait des enfants aux parents qui les exploitent dans la mendicité et leur placement dans des centres spécialisés pour les protéger et garantir leur sécurité». La DAS de la wilaya d'Oran est la première au niveau national à intenter des poursuites judiciaires contre les mendiants professionnels utilisant des enfants. Cette direction a ainsi mis en place un fichier wilaya des mendiants professionnels multirécidivistes. Dans le centre-ville d'Oran, ils sont des dizaines de mendiantes professionnelles à utiliser des enfants. Certaines mendiantes recourent à la location de bébés et d'enfants âgés entre 2 et 10 ans pour mendier sur la voie publique. Chaque jour, des femmes, des hommes et des vieillards viennent des localités limitrophes de la ville (haï Bouamama, haï Nedjma, Aïn El Beida) pour faire la manche. On les voit un peu partout devant les mosquées, les marchés, les boucheries, les boulangeries, etc. Ces mendiants professionnels gagent souvent plus qu'un fonctionnaire. La recette moyenne d'une seule journée de mendicité peut s'élever à 1.000 voire 2.000 dinars. Les Oranais se souviennent de la vieille mendiante qui a été découverte non loin de la maison d'arrêt de M'dina J'dida avec 85 millions de centimes sous un carton. Il est à noter que cette chasse aux mendiants professionnels est menée grâce à l'appui d'une nouvelle loi pour la lutte contre les réseaux de mendicité. |
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