Les
dernières confidences susurrées par le très cathodique et pas catholique BHL, puisque
juif de confession qu'il est, et qu'on ne vienne pas me traiter d'antisémitisme,
sur l'oreiller du Crif, a, semble-t-il, étonné les
perspicacités des défenseurs zélés de l'émancipation de la Libye et de l'exécution en
live de Kadhafi. Le fait d'avouer publiquement que son intervention pour le
«sauvetage» du peuple libyen n'avait rien d'humanitaire mais seulement et
simplement un acte patriotique en direction d'Israël, renseigne, si besoin est,
sur la véritable nature des actions de philosophes et hommes politiques
«philanthropes» qui se soucient peu de la bonne gouvernance arabe. Pour eux, comme
pour le «faussaire» Bernard Henry Levy, la priorité
de toute action n'a d'autres objectifs que de renforcer un peu plus la sécurité
de l'Etat sioniste et d'endiguer, sur le corps de dizaines de milliers d'Arabes,
toute menace présumée contre sa pérennité. Les déclarations de BHL ne devraient
pas surprendre outre mesure puisque l'homme, plus à droite que la droite, avait,
maintes fois, et, clairement, affiché ses positions quant à son idéologie
partisane. Adepte du terrorisme d'Etat, il met en avant sa religion qui
conditionne toute démarche politique. «J'ai porté en étendard ma fidélité à mon
nom et ma fidélité au sionisme et à Israël», dira-t-il comme pour mieux
afficher sur la place publique son fonds de commerce. Car, il est connu dans le
milieu de la communication française, sous le contrôle presque exclusif de la
diaspora juive, que plus on déclare son à-plat-ventrisme
au drapeau sioniste, plus on récolte des dividendes publicitaires juteux. Et
vice versa, si on a l'outrecuidance d'effleurer, ne serait-ce que par la pensée,
l'existence de la Shoah
alors on est cathodiquement décédé. Dieudonné en a
fait l'expérience et a été livré à la vindicte des médias institutionnalisés. BHL,
resté étrangement muet lors des révoltes égyptiennes et tunisiennes, dont les
présidents ont été deux grands amis d'Israël, s'est mué en défenseur de la
veuve et de l'orphelin libyens à condition d'être du côté des adversaires de
Kadhafi. Ce dernier, excentrique, à moitié dévoré par un égocentrisme sénile, avait,
à plusieurs reprises, menacé l'Etat hébreu en prenant le parti de ses victimes.
Cette seule attitude avait fait de lui, avec l'Iran des Ayatollahs, le pire
ennemi de BHL qui retrouve une verve toute particulière lorsqu'il s'agit de
casser Bachar El Assad, coupable
d'être un allié du Hezbollah libanais et de Téhéran. Damas devra craindre les
envolées lyriques d'un BHL, devenu par la force des choses et la faiblesse des
Arabes, le ministre de la guerre le plus puissant d'Israël. Présidents et rois
arabes, craignez pour vos trônes et palais quand la langue de vipère de Bernard
Henry Levy prononcera votre nom en pleurant les morts
de la démocratie.