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La grande salle de l'université islamique Emir Abdelkader de Constantine
a abrité, hier, les travaux de la 4ème édition du Séminaire international sur
le désenfumage et la protection passive contre l'incendie, organisé par une
entreprise algérienne, Proclim, avec le concours de
la wilaya de Constantine, représentée par son secrétaire général, des experts
internationaux venus de France et d'Espagne et de plusieurs partenaires, dont la Protection civile, l'Ordre
des architectes, l'Institut algérien de normalisation, l'université de
Constantine et le Club des investisseurs de l'Est (CEIGC).
Selon les experts et les communicateurs qui sont intervenus sur ce thème, le désenfumage dans les établissements recevant le public et les immeubles de grande hauteur touchés par un sinistre est une opération délicate, essentielle, qui peut, si elle est bien menée, sauver beaucoup de vies humaines. En cas d'incendie, ont-ils expliqué, le désenfumage consiste, pour l'essentiel, à intervenir rapidement pour évacuer les fumées chaudes produites par les feux, et ce dans le but de donner d'abord du temps aux gens se trouvant à l'intérieur du bâtiment de quitter les lieux». Une fois que l'opération d'évacuation des gens est réalisée, les pompiers vont entrer en action afin de localiser rapidement le foyer de l'incendie, limiter la propagation du sinistre, avant de procéder à l'extinction des feux. L'élimination des fumées chaudes contribue également à éviter l'augmentation de la température à l'intérieur des locaux et éviter l'embrasement généralisé. A ce sujet, l'officier Lotfi Benarab, qui a représenté la direction générale de la Protection civile à cette rencontre, a déclaré «que cette méthode peut sauver beaucoup de vies humaines parce qu'il faut que l'on sache que ce n'est pas tellement le feu qui tue au cours des sinistres qu'il provoque, mais essentiellement la fumée toxique, laquelle est à l'origine de la majorité des décès». Le représentant de l'Ordre des architectes de l'Est a parlé de la conception des ouvrages et du choix des matériaux pour amoindrir les risques provoqués par l'incendie en posant des questions : «Comment concevoir et réaliser un édifice qui réponde aux normes ? Quels procédés et quel concept faut-il utiliser ? Quelle est la préoccupation majeure qui doit guider le maître de l'œuvre et ses partenaires dans la réalisation de l'ouvrage ?». D'autre part, situant l'enjeu de la rencontre, le directeur général de la société organisatrice, M. Benmici, a affirmé que «cette journée va nous permettre à tous de prendre conscience de l'importance de prévenir et d'agir au moment opportun afin de faire face aux risques. D'autre part, en organisant cette rencontre, nous espérons développer l'échange et la concertation entre les différents acteurs sur les normes et les nouvelles exigences de sécurité en cas d'incendie. C'est aussi une occasion pour mettre à la disposition de tous des informations utiles sur les nouveaux produits et les différentes techniques de désenfumage». Il a terminé en signalant que ce système existe et fonctionne à Alger depuis le début des années 70, mais dans la région Est du pays, le procédé n'est pas encore mis en place. |
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