La situation qui prévaut aujourd'hui
à l'hôpital Ahmed Bouras de Ténès est sans appel : cet ancien hôpital, qui date
de l'ère coloniale et qui abrite, en sus du centre d'hémodialyse, un centre
d'imagerie et les UMC (urgences médicochirurgicales), se trouve en rupture de
stocks sans précédent de sérum, conséquence d'une gestion très controversée. Au
point de provoquer un manque criard de sérum glucosé et salé. Et pourtant, selon
nos informations, ce n'est pas l'argent qui manque car le budget alloué à cet hôpital lui permet amplement de satisfaire tous les
besoins en médicaments ou autres des 44 malades qui suivent des séances
d'hémodialyse. Cette situation, faut-il le rappeler, a été maintes fois dénoncée par les malades eux-mêmes qui se
sentent abandonnés à leur triste sort. Quelques fois devant l'urgence, ces
dialysés sont transférés vers les hôpitaux du chef-lieu de wilaya distant d'une
cinquantaine de kilomètres pour une prise en charge, sachant que le malade peut
mourir à tout moment si son sang n'est pas purifié à temps. Car lorsque les
reins sont malades, le sang n'est plus nettoyé suffisamment. On parle alors, selon
les néphrologies, d'insuffisance rénale (Ir).
Les impuretés, de
ce fait, s'accumulent dans le sang et intoxiquent l'organisme tout entier. D'où
l'appel lancé pour la
énième fois, notamment au wali de la wilaya de Chlef pour
intervenir personnellement afin que les gestionnaires de cet hôpital prennent
en charge d'une manière responsable les problèmes d'approvisionnement en
médicaments et en produits consommables.