
L'adolescence est une période particulière d'exploration et
d'expérimentation de soi-même et du monde extérieur. C'est aussi une période de
recherche de sa propre identité. Cette quête identitaire se déroule parfois
dans un climat de « heurts » dont la prise de risques est l'un des aspects
caractéristiques. Certains de ces risques touchent la santé et le recours à la
consommation de drogues tend à devenir l'un des plus fréquents.
Dans ce cadre, la
Direction de l'action sociale organise, depuis hier, des
journées de sensibilisation sur la toxicomanie. Cette manifestation, qui
s'étale sur deux jours, a eu pour cadre le service d'observation et d'éducation
en milieu ouvert (SOEMO) sis au secteur urbain Ibn Sina.
Des conférences débats, des expositions de photos et distribution de dépliants
sur les méfaits de la drogue et le tabac sont au programme de ces portes
ouvertes. Selon l'OMS, les toxicomanies constituent l'une des principales
causes de handicap social. Ainsi, dans le cas des jeunes, les problèmes
psychosociaux liés à l'abus des drogues figurent parmi les raisons les plus
fréquentes d'interruption du cycle de développement intellectuel et du
processus d'apprentissage social dans les secteurs de la production et de
l'éducation. Le premier contact à l'adolescence avec une drogue se fait
habituellement sous l'influence des pairs. La curiosité, la recherche du
plaisir et d'expériences nouvelles sont généralement les motivations de ce
premier contact. Et d'ajouter: «L'effet d'accoutumance s'installe avec le temps.
Les ados passent très vite du test à des parties de rigolade pour finir accro à
des doses qui vont crescendo. Le quartier, le milieu scolaire et tous les lieux
de regroupement des jeunes sont, en général, des endroits où peut se faire la
rencontre avec la drogue. En clair, selon la même source, les parents restent, au
demeurant, l'unique intermédiaire valable pour préserver les jeunes des
tentations et des mauvaises fréquentations. Tous les produits peuvent entraîner
une dépendance psychique et certains, comme les colles, le tabac, l'alcool, certains
psychotropes (amphétamines, benzodiazépines, barbituriques), l'opium et ses
dérivés (morphine, héroïne) entraînent une dépendance physique avec des
désordres somatiques. Dans plusieurs cas, le tabagisme conduit vers la drogue. Pourtant
interdite par la loi, la vente libre du tabac aux mineurs ne semble offusquer
personne, d'autant que les buralistes ne font aucune distinction entre un
enfant et un adulte. Selon un psychologue, «tout comme la première cigarette, il
y a toujours quelqu'un pour inviter un mineur à son premier joint».L'Algérie, dont
70% de la population a moins de trente ans, a toujours mené des politiques
tendant à prévenir et réprimer le trafic et l'abus illicite des drogues afin de
préserver la jeunesse algérienne qui est un véritable capital pour l'avenir de
notre pays engagé dans un processus de mutations économiques, sociales et
politiques.