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Des habitants de Hadjret Benarous dans le quartier
d'El-Menia sont revenus à la charge hier matin et ont bloqué la route, pour la
seconde fois en trois jours, à la circulation automobile sur la route nationale
n°27 au niveau du pont Bouberbara.
Durant presque trois heures, de 8 à 10 heures 45, tout mouvement de véhicule se dirigeant vers les wilayas limitrophes de Mila, Jijel, Skikda et Annaba et vers la ville des ponts à partir du quartier d'El-Menia, a été interrompu. Des travailleurs, des fonctionnaires et autres voulant rejoindre leurs postes à Ibn Ziad ou à Mila, par exemple, ont été surpris de voir cette importante voie de communication bloquée. Aussi, pour rejoindre leurs destinations, certains citoyens ont été obligés de faire le détour en passant par la corniche et la ville de Hamma Bouziane. De nombreux voyageurs ont préféré rebrousser chemin. Nombreux parmi ceux qui sont restés coincés dans la longue file d'attente qui s'est formée de part et d'autre du «barrage» ont exprimé leur colère en protestant contre ce genre de manifestations qui ont tendance à se répéter. «C'est inadmissible car il y a seulement deux jours cette voie a été coupée à la circulation par les riverains. Qu'est-ce qu'ils veulent ?», a crié un médecin exerçant dans une clinique du secteur public au niveau de la ville d'Ibn Ziad. «On en a marre de ce genre de protestations qui sont devenues à la mode !», proteste encore un citoyen venu de la commune de Mila pour, a-t-il dit, effectuer des analyses médicales urgentes à Constantine. Interrogés par ailleurs, des membres de l'association de quartier du pont Bouberbara nous ont fait comprendre «qu'ils sont en effet revenus à la charge hier, parce que nous avons senti que les autorités locales qui nous ont promis monts et merveilles lors des discussions engagées dimanche dernier, se moquent de nous !» Et d'expliquer qu'en guise de prise en charge de leurs revendications promises par le maire et, surtout, par le directeur de l'énergie et des mines, ils ont accueilli, lundi, «une petite équipe composée d'agents techniques qui n'ont pratiquement rien fait, se contentant d'écouter à leur tour les difficultés des habitants que ces derniers leur ont relatées, de prendre des cafés, puis de repartir sans dire un mot». Après l'arrivée de la police et des gendarmes, les protestataires ont été invités par ces derniers à former une délégation pour se diriger vers le cabinet du wali où ils seront reçus à ce niveau. Aussi, en l'absence de ce dernier qui, selon les informations fournies par les membres de l'association, se trouve hors de la wilaya, la délégation a été reçue par le chef de cabinet. Après les avoir entendus, le représentant du wali a contacté la direction des mines et les responsables de l'APC et les a invités à prendre immédiatement en charge les problèmes des habitants de Hadjret Benarous. «Nous ne sommes pas encore convaincus de l'intention des secteurs concernés, la mairie et les mines, de régler rapidement nos difficultés au moment où le temps se gâte et les intempéries s'installent. Aussi, dès ce soir, nous allons provoquer une réunion avec les habitants du quartier pour décider des décisions à prendre», nous a déclaré à la fin de l'entrevue M. Sekloul Tahar, membre de l'association de quartier. |
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