C'est devenu un phénomène récurrent chez nos supporters. Chaque contre-performance
engendre des débordements. N'ayant pas apprécié que leur équipe soit accrochée
à domicile, les «supporters» de l'USMBA ont versé
dans la violence. Juste après le sifflet final, des incidents se sont produits
dans l'enceinte du stade et ses alentours, notamment au boulevard Zabana. Les débordements se sont propagés dans certaines
artères de la ville, précisément à l'avenue Mohammed V où la salle Racha, propriété des Benaïssa, a
été prise pour cible ainsi que les édifices mitoyens. D'autres scènes de
violence ont été signalées près du lycée Azza. Ce
scénario était somme toute prévisible puisque après le but égalisateur, on a
assisté à des tentatives d'envahissement de terrain, ce qui a entraîné
l'interruption de la partie pendant quelques minutes. Fort heureusement, le
service d'ordre a dû user de moyens adéquats pour rétablir l'ordre avant que la
situation ne dégénère à la sortie du stade avec des scènes qui n'honorent guère
leurs auteurs. Une leçon à méditer pour les protégés de Benyellès
qui n'ont pu se défaire de la coriace formation du MOC.
Cette contre-performance, la troisième du genre à domicile cette saison, a
énormément déçu les unionistes, eux qui espéraient s'accaparer de la place de
dauphin en attendant les prochaines échéances. Mais c'était sans compter sur
l'esprit guerrier des mocistes dont la stratégie fut
payante, même si dans l'ensemble les joueurs de l'USMBA
ont contrôlé les débats en se créant une multitude d'occasions de scorer, notamment en deuxième période. Il faut dire que
l'efficacité leur a fait cruellement défaut. En somme, ces points perdus
vaudront cher lors du décompte final, d'autant que la suite s'annonce des plus
difficiles dans la course à l'accession avec ces déplacements à hauts risques à
Annaba, Blida, Bordj Bou-Arreridj et Médéa, pour ne
citer que ceux-ci.