Hier matin à 8h précises, un peu plus de 300 habitants du quartier de Hadjret-Benarous qui compte plus de 700 familles, ont coupé
la route nationale qui conduit à Mila, Jijel et Annaba-Skikda par la ville de Hamma
Bouziane, en utilisant de grosses pierres, des troncs
d'arbres et des pneus usagés. Ne laissant passer que les ambulances et les
véhicules conduisant des gens malades vers les structures de santé de la «ville
des ponts», les manifestants ont protesté «contre la situation misérable dans
laquelle ils vivent à cause de l'absence de gaz de ville, d'eau et de
l'assainissement». Ils ont, par la même occasion, dénoncé l'abandon des
autorités qui, pourtant, leur avaient donné des promesses, l'année passée à la
même époque, de régler leurs difficultés. «Ils nous ont menti», s'est écrié un
manifestant auquel nous avons posé la question de savoir pourquoi cette action,
ceci en pointant du doigt les responsables du secteur des Mines et des Energies,
de l'APC de Constantine, et la Seaco.
«Nous nous approvisionnons en eau à l'aide de citerne et nous vivons au milieu
d'égouts éclatés avec toutes les conséquences sanitaires que cela représente !»
a ajouté un autre avec colère. Alertés, les services de la sûreté et de la
gendarmerie sont arrivés sur les lieux. Le chef de daïra, le président de l'APC, accompagné des responsables du secteur urbain concerné,
le directeur de l'Energie et des Mines, se sont rendus sur les lieux et ont
engagé une discussion avec les manifestants. A la fin des négociations, nous
avons contacté de nouveau des responsables de l'association de quartier qui ont
déclaré que les autorités, notamment l'APC et le
responsable de la direction des Mines et de l'Energie, ont encore promis aux
manifestations que, dès aujourd'hui, des équipes de la mairie se rendront dans
le quartier pour recenser les problèmes en matière d'eau et d'assainissement et
établir un programme de travaux. Ils seront suivis par l'intervention des
services des Mines pour faire le même programme en ce qui concerne l'adduction
au gaz de ville et ceux de la Seaco pour celui de l'eau potable. Aux
environs de 13h30, les manifestants ont consenti à libérer la voie non sans
avertir qu'ils reviendront rapidement dans le cas où les autorités n'accèdent
pas, et dans les plus brefs délais à leurs revendications, principalement à
celle concernant le gaz naturel.