|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Hier, plus de 150
citoyens venus de tous les lotissements d'Oran Est se sont rassemblés devant le
siège de la daïra de Bir El-Djir
pour exiger l'établissement des actes de propriété qu'ils attendent depuis la
moitié des années 90 pour leur majorité. Ils estiment que l'agence foncière est
la responsable de cette situation pénalisante pour plusieurs familles qui se
retrouvent en situation d'indivision insoluble par faute d'actes de propriété
de leurs habitations. Toute cette attente et la non tenue des promesses
avancées notamment par l'APC à qui revient la mission
de régulariser, en collaboration avec l'agence foncière, a été suivie de
mesures arbitraires, selon nos interlocuteurs, telles que l'envoi de mises en
demeure pour les occupants à payer leurs lots de terrain au prix actuel, contrairement
à ce que dicte la loi 08-15 qui tarifie le foncier selon le prix initial, à
savoir celui accordé aux premiers bénéficiaires, en l'occurrence 400 DA le m². En
revanche, l'agence foncière exige des actuels occupants de non seulement payer
le prix du foncier, mais selon les prix actuels alors qu'eux-mêmes ils ont
acquis en seconde voire en troisième main leurs parcelles de terrain auprès des
bénéficiaires initiaux par voie de désistement dûment légalisés à l'époque par
les services communaux.
Un président d'association, parmi les nombreuses qui étaient sur place, s'interroge sur le laxisme de l'actuel staff communal sur cette situation cruciale, alors que par le passé d'autres exécutifs ont régularisé des occupants ayant acquis en 2ème voire en 3ème main. Tous étaient unanimes pour dénoncer la gestion opaque de ce dossier par l'agence foncière qui, selon notre interlocuteur, fait dans les «deux poids, deux mesures », sinon comment expliquer que de nouveaux habitants du lotissement El-Moustakbel 3 ont été régularisés. A cela s'ajoute des extensions faites au niveau de certains lotissements, comme c'est le cas de celui des 542 lots devenu 592 lots ou la largeur du millénium initialement de 40 mètres, comme l'indique la première appellation, alors que la largeur réelle n'est que de 20 mètres. Du coup, c'est toute la localité de Bir El-Djir qui se retrouve sans aucune assiette pour des équipements d'utilité publique. La réévaluation des terrains selon leur valeur actuelle ne peut pas être supportée par les habitants, dont la majorité sont des retraités et même le paiement de 600.000 DA est impossible pour la majorité des habitants. Selon eux, c'est cette attraction par rapport au Millénium qui engendre des convoitises et qui crée le recours à la spéculation. Pourtant, le wali d'Oran, qui a été interpellé en février 2011 lors de sa visite à Bir El-Djir, a promis de plancher sur ce dossier épineux. Ce qui irrite les habitants de tous ces lotissements allant de Bir El-Djir à Sidi El-Bachir en passant par Belgaïd est la venue d'huissiers de justice pour les contraindre soit à payer selon les nouveaux prix ou hypothéquer leurs biens. Ce qui en soi est, selon tous les habitants, inacceptable étant donné qu'ils ont acquis ces parcelles dans des conditions difficiles et à une époque où tous ces sites n'avaient aucune valeur foncière. |
|