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Dérogeant à la règle, le Mouvement de redressement et d'authenticité (MRA)
de la wilaya d'Oran a tenu son assemblée générale au siège de la kasma de Saint Eugène, au lieu de la kasma
2 sise au centre-ville.
Ce sont les militants de trente-six kasmas, sur les quarante que compte la wilaya d'Oran, qui se sont déplacés pour cette rencontre, jugée capitale par ses initiateurs. Et pour cause, cette AG devait entériner deux points figurant à son ordre du jour : la demande de la convocation d'un congrès extraordinaire et la demande du retrait de confiance à l'actuel SG du parti FLN, en l'occurrence Abdelaziz Belkhadem. Par ailleurs, on nous indique qu'en même temps, et avec le même ordre du jour, des assemblées générales similaires devaient se tenir dans tous les chefs-lieux de wilaya du pays, ce qui laisse supposer que le mouvement des redresseurs, dirigé par Salah Goudjil et Kara Mohamed Seghir, est en train de franchir une étape, peut-être l'ultime, pour destituer Belkhadem. La rencontre d'Oran a démarré au moment convenu. Et c'est Me Salah Eddine Reguig qui a pris la parole pour rappeler un peu le parcours du mouvement des redresseurs, quelques-uns des griefs retenus contre l'actuel numéro du parti et les revendications des redresseurs. L'assainissement du Comité central du parti par l'exclusion des «intrus» figure en bonne place de ces revendications. Par les «intrus», il entend «les incompétents» et surtout «les détenteurs de la chkara». Se lançant sur ce sujet, il rappellera que le SG avait affirmé que le dernier congrès n'a pas coûté un centime à la trésorerie du parti et de s'interroger : «d'où sont venus les 20 milliards de centimes, coût total de la prise en charge des travaux du parti ?». Pour Me Salah Eddine Reguig, «l'actuel SG du parti représente une véritable menace pour l'avenir du parti». Donc, «il faut absolument reprendre le parti», tonnera t-il. La rencontre s'est terminée par l'adoption, à main levée, de deux motions: l'une appelant à la programmation dans les plus brefs délais de la tenue d'un congrès extraordinaire et la seconde motion demande le retrait de confiance à l'actuel patron du FLN. Pour ceci, nous explique-t-on, les deux tiers du Comité central du parti doivent initier une telle démarche. On nous explique que des contacts sont entrepris dans ce sens. Et ceci pour éviter au parti une troisième alternative : aller vers la justice pour annuler les résultats du neuvième congrès. Dans ce cadre, un membre de la commission chargée de confectionner le dossier de l'annulation des travaux et résultats de ce fameux congrès nous a affirmé que «le dossier est ficelé et en béton». Le sentiment qui a dominé à la sortie de la salle de réunion est que le mouvement des redresseurs, notamment à Oran, a définitivement pris le train et qu'il ne peut plus s'offrir un retour en arrière. Bien évidemment, les présents, quand ils ont commencé à faire le décompte, ont relevé l'absence de certaines figures qui se sont illustrées par leur opposition frontale à Belkhadem. Mais on est certain que dans les jours ou les semaines à venir, ils tenteront coûte que coûte de rejoindre les rangs, parce que les redresseurs envisagent de passer dans un proche avenir à la préparation des prochaines échéances électorales. |
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