Un récent
recensement effectué par la
direction du logement et de l'urbanisme fait état de
l'existence de 4 017 habitations précaires à travers
les différentes localités et communes de la wilaya de Chlef. A cela,
les pouvoirs publics ont initié un programme de construction de 1 500 logements
destinés exclusivement à l'habitat précaire. Ces bidonvilles, qui sont
aujourd'hui une réalité avec laquelle il faut compter, constituent sans aucun
doute le problème numéro un de l'habitat, sachant que l'accès à un logement
décent est fondamental. Ainsi, malgré les efforts consentis par les pouvoirs
publics pour éradiquer à jamais l'habitat précaire, on constate malheureusement
que, depuis quelques années, le phénomène prend de l'ampleur. Cela s'explique
par le fort exode des populations rurales vers les villes. Ne pouvant accéder à
une quelconque propriété par manque de moyens, les nouveaux arrivants
s'entassent dans des quartiers et construisent des abris de fortune et
caressent l'espoir que l'Etat leur octroie gratuitement un logement dans les H.L.M.
N'étant ni propriétaires, ni locataires du terrain, les constructions de ces
taudis sont considérées juridiquement illégales et ne peuvent donc bénéficier
des aménagements urbains tels que les réseaux routiers, les égouts, l'adduction
en eau et électricité. Dès lors, de nombreux problèmes en résultent: la mal-lvie, l'insalubrité
et les maladies. Bien sûr, les solutions existent et sont même multiples .D'abord,
freiner l'exode rural en encourageant les ruraux à regagner leurs terres. Dans
un deuxième temps, il faut faire figurer ces bidonvilles sur les plans
d'urbanisme pour permettre une gestion cohérente et une meilleure intégration
des quartiers informels dans la
ville. Ce genre de démarche permettra petit à petit d'améliorer les conditions sanitaires, les
différents réseaux et de diminuer la pollution, véritable fléau et vecteur de maladies.