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Le réseau GSM
n'est pas encore disponible dans le sous-sol du métro d'Alger deux semaines
après sa mise en circulation. Les usagers ne semblent pas se plaindre pour le
moment. La longueur du trajet, à peine 9 km, parcouru de bout en bout en moins de
quinze minutes, peut justifier qu'on puisse se passer de son téléphone portable.
Néanmoins, les responsables du métro d'Alger affirment que des négociations
sont en cours pour installer des relais GSM.
Mohamed habite Haï El Badr, «le quartier est devenu célèbre depuis qu'il y a le métro» nous dit-il pendant qu'il enroulait le fil de son kit main libre autour de son téléphone portable, il glisse le tout dans sa poche, et rajoute «c'est vraiment un plaisir d'avoir ce métro? j'arrive au centre en moins de quinze minutes alors qu'avant je mettais presque une heure? c'est bon la technologie» mais quand on demande pourquoi avoir rangé son portable, Mohamed, étonné nous dit «avant deux jours de cela, je le faisais automatiquement, dès que je montais dans la rame, on va dire que j'étais encore en reconnaissance, puis j'ai essayé une fois d'envoyer un sms, ça n'a pas marché, j'ai laissé tomber, de toute façon le trajet ne dure pas trop longtemps, je m'en passe très bien». Pourtant le métro est un bijou de technologie, tout est automatisé et dirigé à partir du poste central de commande des Annassers, «c'est les dernières technologies qu'on utilise ici», nous raconte un employé. Dans ce cas, pourquoi le réseau téléphonique mobile manque à l'appel ? Selon Mme Amirouche, directrice du département de communication du métro d'Alger, des négociations sont en cours avec les opérateurs téléphoniques pour mettre en place le service. «Cela se fera incessamment sous peu», dit-elle. Dans la précipitation du lancement pour la date choisie du premier novembre, on peut penser que le métro d'Alger est encore en phase de déploiement, comme on le constate pour certaines stations qui sont encore en construction ou finitions. Toutefois après plus de deux semaines de mise en service, le métro ne semble toujours pas être entré dans les habitudes quotidiennes des Algérois comme un simple transport public. Sur plusieurs personnes interrogées une bonne partie affirme en être leur première visite. Un peu comme une attraction, comme cette bande de jeunes lycéens qui s'amusait à faire plusieurs fois l'aller-retour. Pour une jeune femme qui habite près de la station des Fusillés et travaille à la place des Martyrs, elle ne veut pas en faire une habitude «le trajet me coûte trop cher, paraît qu'ils vont diminuer le prix à 30 DA, là peut-être je commencerai à me demander pourquoi il n'y a pas de réseau téléphonique». |
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