En entamant les
premières démolitions des habitations sévèrement endommagées par les crues de
l'oued lors des récentes inondations du mois dernier, les autorités locales de la wilaya veulent
afficher ainsi leur ferme détermination d'en finir pour toujours avec le sempiternel
problème de relogement des sinistrés. En effet, le même scénario qui s'est
produit lors des inondations de 2008 remonte à la surface et ce sont, nous
dit-on, les mêmes familles qui reviennent à la charge en sollicitant un
logement social, alors qu'elles en avaient déjà bénéficié en 2002, mais cette
fois-ci en utilisant tout un chapelet de subterfuges qui consiste à inscrire un
ou plusieurs locataires logés auparavant dans l'habitation déclarée sinistrée
et d'en tirer les dividendes par la suite. Mais les autorités locales ne l'entendent
pas de cette oreille et mènent une enquête en profondeur sur chaque famille
déclarée sinistrée, en écartant au passage le propriétaire qui a déjà obtenu un
logement social par le passé dans le cadre de l'opération de relogement. C'est
ainsi que sur les 350 habitations classées «rouge» et situées à 30 mètres de part et d'autre
des rives de l'oued, plus d'une centaine d'entre elles vient d'être totalement
rasées et leurs occupants relogés dans la nouvelle cité Z.H.U.N.
Cette vaste opération, qui se poursuit actuellement, touchera les habitations
endommagées par les crues de l'oued et situées dans les quartiers Oued Ferrane,
Graba, Ksar Boukhouada, classés comme zones inondables. Il s'agit, selon la wilaya, de prendre des mesures
préventives et draconiennes contre tout risque d'inondation, mais aussi de
réoccupation des lieux afin de clore définitivement le dossier récurrent des
sinistrés qui se pose avec acuité lors de chaque calamité qui frappe la ville d'El-Bayadh, et qui
sera d'ailleurs étendue et appliquée dans le reste du territoire de la wilaya.