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Saisissant l'occasion du licenciement jugé abusif de deux de leurs
consoeurs, les membres de l'Association des optométristes algériens viennent de
solliciter de nouveau, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière pour
lui exposer les nombreux problèmes auxquels est confrontée leur corporation.
Dans sa plateforme de revendications, l'association demande au premier responsable du secteur de prendre toutes les mesures nécessaires pour la réintégration de leurs consoeurs victimes, selon les membres de l'association, d'une mesure arbitraire de la part de la direction de l'EPSP Haï Ghoualem, en dépit du fait qu'elles ont été recrutées sur décision ministérielle et dont l'une remonte à plus de 30 ans. L'association souhaite également l'amendement du statut particulier de l'optométriste tel que défini par le décret 77-45 du 19 février 1977, notamment en ce qui concerne les indemnités restées inchangées depuis. Dans ce registre, l'association estime que la corporation est en droit de bénéficier d'un régime indemnitaire similaire à celui des pharmaciens et des chirurgiens-dentistes. Au plan de la gestion des carrières, l'association s'interroge sur les véritables raisons de la non application des articles 4 et 8 du statut particulier, relatifs aux conditions d'éligibilité au poste d'optométriste en chef de santé publique, au moment où plusieurs de ces praticiens remplissent les critères fixés. L'association demande également au ministre d'instaurer la prime de performance au même titre que les autres corps de la Santé publique. Les représentants des optométristes demandent également d'annuler l'instruction ministérielle n°1, datant du 26 février 1996, qui a engendré un amalgame entre ce qu'ils qualifient d'optométristes authentiques formés à l'université (Bac+4 années de cursus), comme c'est le cas des chirurgiens-dentistes, et les techniciens en optométrie formés en ex RDA, à la fin des années 70 avec seulement un niveau de terminale et 18 mois de formation. Ces derniers ayant été envoyés par le ministère de la Protection sociale qui leur a attribué un brevet paramédical, et ce, en violation de l'article 6 du statut particulier de l'optométriste. Dans le même sens et pour relever une autre défaillance dans l'exercice illégal de leur profession, les optométristes universitaires s'élèvent contre le fait que des diplômés DEUA-Physique soient recrutés en tant qu'optométristes dans des centres de santé, alors que leur formation est celle d'opticiens lunetiers. Pourtant, le ministère de la Santé avait remis les pendules à l'heure à travers une directive datée du 15 mars 2009, qui précise clairement que ces diplômés ne sont pas qualifiés pour exercer en tant qu'optométristes. L'association accuse certains directeurs de Santé de wilayas de délivrer à ces opticiens des agréments pour l'ouverture à titre privé de cabinets, tout en outrepassant leur champ d'intervention par la prescription d'ordonnances pouvant causer des risques aux patients. A ce sujet, l'association demande au ministre d'élargir le champ aux inspecteurs de santé pour toucher les cabinets d'optométristes et autres opticiens pour relever toutes les entorses à la pratique de cette profession. Dans ce contexte, l'association souhaite l'annulation l'article 113 publié dans le Journal officiel n°17, du 20 mars 2011, qui inclut le corps des opticiens de santé publique dans le diagnostic de l'amétropie et sa correction, qui font pourtant partie du seul champ de compétence de l'optométriste clinicien, tel que défini dans le statut particulier. |
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