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Les jeunes investisseurs armateurs de pêche dans le cadre du dispositif de
l'ANSEJ, par le biais de leur association Forsane El-Amouadj, viennent de
réitérer leur appel aux autorités centrales et plus précisément au président de
la République et au chef du gouvernement pour l'effacement de leurs dettes, la
prolongation de l'échéance de remboursement, la prolongation des années
d'exonération d'impôt, la suppression des intérêts versés aux banques et le
règlement de la situation des promoteurs qui sont en litige avec les banques et
les fournisseurs, entre autres.
Selon le président de l'association, M. Mendli, il est impératif pour les autorités de se pencher sérieusement sur la situation que vivent ces jeunes investisseurs depuis l'obtention de leurs crédits pour la construction de leurs sardiniers. M. Mendli assure que ces jeunes investisseurs sont confrontés quotidiennement à de nombreux problèmes qui entravent la réussite de leurs projets longuement attendus et durement réalisés. «Pour de nombreux investisseurs, la construction de leur bateau a duré plus de trois ans, une période durant laquelle il n'ont eu aucune activité. La construction a coûté plus d'un milliard de centimes dont une grande partie a été empruntée, en plus de l'apport personnel qui est de quelque 100 millions de centimes», assure le président de l'association, qui souligne que la réalité du terrain est complètement différente de l'étude économique de la convention qu'ils ont signée. «Le créneau est aujourd'hui instable et peu prometteur car la production de la sardine est en chute libre», ajoute M. Mendli. Concernant les dettes et les intérêts des banques, le représentant des promoteurs rappelle qu'ils sont contraints de verser 180 millions de centimes par an sur un échéancier de cinq ans. «Pour rembourser cette somme, il faut que le promoteur puisse pêcher l?équivalent de huit à dix millions de DA par an. Avec les données actuelles, à savoir les charges, l'entretien annuel, les cotisations CNAS, les frais des autorisations de pêche, des radios, etc. il est impossible pour nous de rembourser. Il faut aussi rappeler que la maigre production est partagée au pourcentage, puisque l'équipage et le mandataire sont associés avec l'armateur. Nous sommes aussi contraints de nous débrouiller seuls pour les pièces de rechange et la réparation des embarcations». Le président de l'association affirme que face à la pression des banques et le spectre des poursuites judiciaires, les jeunes armateurs vivent un véritable calvaire. Pour parer à une telle situation, le président de l'association appelle à la mise en place d'une commission interministérielle élargie aux jeunes investisseurs pour pouvoir régler ce problème et trouver une solution durable. Entre autres solutions préconisées par les jeunes armateurs, la suppression des intérêts avec les pénalités de retard, le remboursement du capital à long terme, soit à 15 ou 20 ans au lieu de 5 ans. En outre, les jeunes investisseurs demandent au président de la République, la prolongation des années d'exonération d'impôt, trouver des solutions au problème du carburant, l'accès à la formation à tous les promoteurs armateurs, sans conditions et sans critères, la construction de quais d'accostage dans les ports de pêche? Pour rappeler l'importance de ces projets, les jeunes investisseurs concluent en signalant que chaque bateau crée 20 à 30 postes de travail directs. Pour rappel, la dette de 345 armateurs pêcheurs, contractée auprès de la Banque de l'Agriculture et du Développement rural (BADR), sera rééchelonnée, avait indiqué, dernièrement, le président de la Chambre nationale de la pêche et de l'aquaculture (CNPA), M. Mohamed-Larbi Yahiouche. Cette mesure vient en application de la décision prise lors de la tripartite de mai dernier concernant la participation du gouvernement au rééchelonnement des créances des entreprises en difficulté avec un différé de paiement de trois années, une période durant laquelle le Trésor public prendra en charge les intérêts. La banque a mis en place un dispositif d'aide aux armateurs pêcheurs qui ont des difficultés à rembourser leurs dettes. Outre les trois années de différé, ce dispositif a fixé une durée allant de 1 à 10 ans pour traiter, cas par cas, les dossiers en contentieux avec cette banque publique. M. Yahiouche a précisé que la mesure du rééchelonnement de la dette ne concerne que les opérateurs ayant contracté des crédits auprès de la BADR pendant le Plan de soutien à la relance économique (2001-2004) et le Plan de soutien à la croissance (2005-2009). Il a précisé, dans ce contexte, que le rééchelonnement de la dette ne concerne pas les opérateurs ayant contracté des crédits dans le cadre des dispositifs de l'ANSEJ et de la CNAC. Ce qui est, pour les jeunes armateurs, «une injustice, un deux poids deux mesures». |
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