Le président de la Ligue
de football professionnel, Mahfoud Kerbadj, n'a pas exclu l'éventualité de revoir à la baisse
le nombre de clubs évoluant dans le championnat de football professionnel. Au
vu de la situation générale de ces clubs qui sont au bord de l'asphyxie
financière, la décantation semble inévitable. A titre d'illustration, les clubs
professionnels devaient déposer leur bilan financier le 31 août, ce qui n'est
pas le cas aujourd'hui, alors que le délai de dépôt a été prolongé à une date
indéterminée. Selon le président de la
LFP, sur 32 clubs, 15 ont déposé leurs déclarations à la CNAS. En ce sens, les
clubs qui se sont transformés en Sociétés sportives par actions (SSPA) continuent
d'être gérés avec amateurisme, en témoignent les conflits avec les joueurs et
les entraîneurs, lesquels ne sont pas régulièrement payés ou qui se plaignent
auprès de la FAF
ou de la FIFA. Evoquant
les salaires des joueurs, le président de la LFP a fait observer qu'une commission de
réflexion sur le professionnalisme, présidée par l'actuel manager général et
directeur sportif de l'USM Alger, Mouldi
Aissaoui (ancien ministre de la Jeunesse et des Sports et
ancien président de la FAF),
devrait rendre ses conclusions. Il a ainsi évoqué une réflexion sur le
plafonnement des salaires des joueurs au niveau des clubs, proposant un
plafonnement de la masse salariale des clubs. Il a jugé inacceptable que des
joueurs percevant des salaires mirobolants ne soient pas sélectionnés en équipe
nationale. Il a ainsi cité l'exemple de l'USM El
Harrach dont la masse salariale réservée aux joueurs est minime, alors que les
résultats du club sont aussi meilleurs que les «grosses cylindrées». A la
lumière de ces réflexions, des rectifications seront certainement apportées au
processus de mise en place du football professionnel en Algérie. Des normes
seront instaurées et des clubs pourraient se voir retirer la licence de club
professionnel.