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La stabilité du Maghreb semble préoccuper les Etats-Unis d'Amérique, en
particulier après la «guerre fratricide» qui a eu lieu en Libye
et qui a provoqué la chute puis la mort de Kadhafi. La circulation des armes dérobées à l'ancien régime libyen semble également inquiéter les USA dont les intérêts dans la région ne sont pas négligeables. «Nous sommes partenaires avec l'Algérie dans la lutte contre la prolifération de ces armes», a déclaré, jeudi dernier, Raymond Maxwell, l'adjoint du sous-secrétaire d'Etat américain chargé du Maghreb. Qualifiant l'Algérie «d'allié des USA», Raymond Maxwell, qui intervenait lors d'une conférence de presse organisée à l'ambassade américaine à Alger, assure que son pays est engagé avec l'Algérie mais aussi avec les pays voisins pour lutter contre le terrorisme, le trafic d'armes et de drogue ainsi que la criminalité transfrontalière. L'adjoint du sous-secrétaire d'Etat, qui venait de terminer des entretiens avec le ministre délégué chargé des affaires Maghrébines et Africaines, Abdelkader Messahel, soutient que les préoccupations, en ce qui concerne la circulation de ces armes, sont partagées par les deux pays. Mieux, pour la première fois, les USA seraient même sur le point de vendre des équipements militaires à l'Algérie. C'est du moins ce qu'affirme Raymond Maxwell en disant que son pays est en train «d'étudier la possibilité de délivrer des équipements à l'Algérie» et des discussions sont en cours avec les autorités algériennes pour définir les voies et moyens de cette transaction. Le responsable américain souligne en parallèle que les USA voudraient que l'Algérie et les pays voisins soutiennent le Conseil national de transition libyen (CNT) dans la perspective de l'édification d'un «Etat démocratique». Interrogé sur les circonstances dans lesquelles Kadhafi a été tué, le responsable américain dira que «nous ne sommes pas contents de la fin de Kadhafi», en soulignant « qu'on a perdu l'occasion de le juger». Questionné également sur l'appréciation de l'administration américaine pour ce qui est des «révolutions arabes», l'adjoint du sous-secrétaire d'Etat affirme qu'il y a des pays comme l'Egypte, la Tunisie et la Syrie qui ont réagi tardivement avec les conséquences que l'on connaît, et il y a le Maroc et l'Algérie qui ont devancé les événements et engagé des réformes. Raymond Maxwell, qui qualifie l'Algérie de «plus grand pays Africain après la partition du Soudan», salue les réformes décidées dans notre pays qui dispose, ajoute-t-il, d'une «immense liberté de la presse». La prise de pouvoir par les islamistes, en Tunisie et probablement dans d'autres pays arabes, ne fait-elle pas peur à l'administration américaine ? Pour l'adjoint du sous-secrétaire d'Etat américain, peu importe l'idéologie, pourvu que les gouvernants respectent les principes de la démocratie et des droits de l'homme. «Nous nous opposons à l'usage de la violence pour prendre le pouvoir et nous sommes opposés aux gouvernants qui ne répondent pas aux aspirations de leurs peuples», ajoute encore le conférencier qui assure que les USA suivent de très près la situation dans la région et réagiront au moment opportun. «Les USA s'opposent à toute entité politique qui utilise la violence pour prendre le pouvoir », dira pour sa part l'ambassadeur américain en poste à Alger. Enfin questionné sur les armes vendues au Maroc, Raymond Maxwell affirme que son pays n'est pas là pour fournir des armes afin de déclencher une guerre régionale. «Nous avons de solides relations avec l'Algérie et le Maroc et nous voulons aussi que les deux pays soient des amis autant que nous», a fait savoir l'adjoint du sous-secrétaire d'Etat américain qui souligne que « notre intérêt principal c'est la stabilité de la région». |
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