C'est devenu une habitude, à chaque fin de rencontre qui oppose l'une des
deux équipes phares de la ville d'Oran à ses adversaires en championnat, les
alentours du stade Ahmed Zabana sont transformés en
une immense zone d'insécurité, où des scènes de violence d'une rare sauvagerie
sont commises. En effet, chaque semaine, c'est le même scénario qui se répète: vols,
agressions à l'arme blanche, bagarres rangées, etc. Les malfrats, dont la
plupart sont âgés entre 16 et 20 ans, arrivent toujours à prendre la fuite
aussitôt leur besogne accomplie. Ces jeunes bandits tendent de véritables
embuscades aux personnes isolées auxquelles ils arrachent leurs biens après les
avoir violemment agressées, sur l'avenue des Martyrs. Il faut dire que les
dédales de ce populeux quartier sont, pour ainsi dire, «contrôlées» par des
bandes de voyous qui n'hésitent pas à faire usage d'armes blanches. Même les
riverains ont fait les frais de ces bandits qui ne reculent devant rien pour se
remplir les poches. Plusieurs passants qui n'avaient rien à voir avec le stade
ont été, en effet, agressés par ces malfrats qui agissent en toute quiétude. «Les
agressions en tous genres redoublent d'intensité à chaque sortie du stade. Les
bandits n'épargnent personne», affirme un habitant des lieux. Pas plus tard que
jeudi, et à l'issue de la rencontre qui a mis aux prises l'ASM Oran au Paradou AC, une bagarre rangée a éclaté juste devant
l'entrée principale du stade Ahmed Zabana, ce qui a
créé un vent de panique chez les supporters. Selon des témoins, c'est un groupe
de délinquants habitant un quartier limitrophe qui, en voulant délester un
jeune supporter de son téléphone et de sa montre, a trouvé une farouche résistance
de la part des amis et voisins de la victime, ce qui a très vite dégénéré. Tout
le monde courait dans tous les sens et les malfaiteurs, armés de couteaux et de
barres de fer, n'ont pas hésité à disperser la foule avant de prendre la fuite.
«Nous avons l'impression que ces délinquants défient tout le monde et
pourtant ce sont certainement des récidivistes connus chez les services de
sécurité. J'espère qu'ils seront appréhendés au plus vite, sinon on se demande
bien à quoi servent les caméras de surveillance qui ont été installées
récemment aux alentours du stade», expliquera un riverain. D'aucuns estiment
que le temps n'est plus au constat mais au passage à l'acte et essayer de
trouver les solutions rigoureuses, susceptibles d'en finir avec ce fléau qui
est en train de prendre de l'ampleur.