L'USM Annaba continue de manger son pain noir. Samedi dernier, sur la pelouse du stade Hamlaoui, l'équipe annabie a subi sa deuxième défaite consécutive devant une excellente équipe du MOC. En l'absence du président Aïssa Menadi, c'est le vice-président Benali Mohamed-Nacer qui nous a dressé un état des lieux de l'ex-pensionnaire de la Ligue 1 qui n'a pas encore trouvé ses marques depuis l'entame du championnat de Ligue 2. « C'est navrant et désespérant à la fois de voir qu'il n'y a plus de supporters, de dirigeants et aussi de joueurs dévoués comme avant ! », souligna d'entrée notre interlocuteur en dénonçant des joueurs qui, selon ses dires, « ne mouillent pas le maillot pour mériter au moins le salaire qu'ils touchent ». Il s'est plaint de la pression exercée par les « Hooligans », comme on appelle les supporters annabis, qui exigent des résultats immédiats alors que l'équipe est en phase de reconstruction et que la situation exige beaucoup de temps et de la patience. « Les supporters font pression sur le conseil d'administration, qui à son tour se retourne contre l'entraîneur qui se rabat sur les joueurs. Du coup, l'équipe évolue dans cette spirale infernale ! Si ce n'est l'amour des couleurs qui nous retient, nous serions tous partis », a affirmé Benali. Et de continuer : « Nous demandons aux vrais supporters de nous aider à sortir l'équipe de cette mauvaise passe.

Mais dorénavant, le rendement de chaque joueur sera examiné à la loupe et il devra rendre des comptes sur ses performances devant le conseil d'administration ».

Quant à Bourahla Saïd, le président de la section football, il a fait une rétrospective pour expliquer les contre-performances des rouges. « Les deux premières rencontres perdues à l'extérieur, et surtout celle de la semaine passée contre le leader, le CABBA, ont complètement désarçonné l'équipe. Ajoutez à cela la démission de Henkouche qui n'a pu résister à la pression de la galerie. L'équipe a repris du poil de la bête avec la venue de Khaled Lounici, malheureusement ce match perdu à domicile contre le leader a brisé l'élan du groupe au sein duquel le doute s'est installé. Il y a aussi l'environnement du club qui a compliqué encore la situation en portant un coup au moral des joueurs. Cela a abouti à la démission du président Menadi et moi-même, démission que le conseil d'administration de la SSPA a rejetée. Le wali nous a invités à continuer de diriger le club tout en nous donnant des garanties qu'il soutiendra l'équipe. Et avec la contribution des six membres de la SSPA, l'équipe va se reprendre car on en est qu'au début de la compétition et tout reste possible dans un championnat très ouvert », conclura-t-il .