A l'approche des échéances électorales, la scène politique qui végétait
dans une longue période d'hibernation, commence à s'animer peu à peu, à travers
des manœuvres de coulisses devant permettre de positionner les acteurs sur
l'échiquier électoral.
C'est pour cette raison que des conflits latents, opposant des militants,
éclatent au grand jour comme c'est le cas au Parti des Travailleurs qui vient
d'être secoué par la démission de deux acteurs importants de ce parti convoité
depuis les bons scores réalisés aux dernières élections. Il s'agit du premier
responsable de wilaya de ce parti, M. Karout Ahmed et
un autre élu siégeant à l'APW de Skikda, en qualité
de vice-président. Dans leur sillage des dizaines de militants menacent de
jeter l'éponge. A l'origine une grave dissension au sujet du choix des têtes de
liste des candidats à la députation. Certains militants soutiennent que le nom
d'un futur « tête de liste parachuté d'en haut, en provenance d'une autre
wilaya » circule déjà. Une autre tendance du parti soutient que les démissions
sont consécutives à une inspection menée par la centrale du PT qui aurait
révélé que les démissionnaires ont été épinglés pour les fautes commises dans
la gestion des affaires du Parti localement et devront faire l'objet de
sanctions et qu'il ne s'agit donc que d'une «fuite de responsabilités». «Faux !»
rétorquent les contestataires qui parlent d'une conspiration orchestrée par les
anciens tenants du Bureau de wilaya du PT, évincés de leurs postes l'année
dernière, qui ont «encadré» le travail de la commission dépêchée par la
centrale qui ne se serait déplacée, selon eux, que pour confirmer
l'intronisation du candidat aux législatives choisi par un deal conclu au PT, en
qualité de tête de liste, au détriment de la base militante.