Cinquante-huit (58) affaires sont au menu de la prochaine session, la 4e
et dernière de l'année 2011, qui s'ouvrira dimanche 13 novembre et s'étalera
sur un peu plus d'un mois. Le thème le plus en vue dans le rôle de cette
session, « le trafic de drogue par organisation criminelle». Elles sont en
effet au nombre de sept les affaires de ce genre, dont l'instruction a été
menée par le pôle spécialisé. Il s'agit soit d'affaires nouvelles, c'est-à-dire
qui seront appelées pour la première fois devant le tribunal, soit d'anciennes
qui reviennent à la barre pour diverses raisons procédurales (pourvoi en
cassation, opposition à un jugement par contumace, etc.).
Parmi ces affaires, il y a lieu de noter une qui avait particulièrement
marqué la chronique judiciaire, locale comme nationale, lors de son premier
passage devant la justice, mais également tout au long de l'enquête judiciaire.
Non en raison de son importance en termes de gravité des faits ou de la
dimension du réseau de trafic impliqué, mais à cause d'une erreur. Une des six
personnes arrêtées et mises en examen dans le cadre de cette affaire de trafic
de 5,5 quintaux de kif saisis à El-Amria (Aïn Témouchent), en août 2009, a été confondue avec
le fils du ministre de la
Justice, garde des Sceaux, et présentée en tant que telle, en
grande manchette par certains journaux, qui ont cru par là lever le voile sur
une tentative d'étouffer un scandale. Peine perdue, puisque l'homme en question,
en l'occurrence Belaïz Djamel, né le 8 mars 1971 à Bab El-Assa (localité frontalière
de la wilaya de Tlemcen), célibataire sans emploi, n'avait aucun lien avec le
garde des Sceaux. Pour rappel, une peine de 20 ans de réclusion avait été
prononcée pour l'ensemble des accusés, assortie d'amendes et de confiscation du
matériel saisi, dont les véhicules qui ont servi pour le transport de la
marchandise prohibée.