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La salle de spectacle du CIP
Rachid Baba Ahmed a abrité mercredi dernier la projection (avant-première)
du film documentaire «Sur les traces de cheïkha Tetma» écrit et réalisé par Amina
Kessar et produit par Lotus Films dans le cadre de la manifestation culturelle
de 2011. Coût: 600 millions. Durée: 52 mn. Inaâm Bayoud (de l'Isat) et Khaled
Bensalem (de l'Entv) se partagent la voix off.
«Je voulais tout conjuguer au féminin», nous dira la réalisatrice qui a priori a adopté une démarche personnelle, une approche féministe quant au portrait de cette diva rebelle. Pour les besoins de la simulation (reconstitution), la cinéaste a fait appel à Amina Karadja, une cantatrice de Tlemcen vivant à Paris qui campera le personnage de Tetma. Au fait, où est passé le violon (alto) de Tetma ainsi que le piano de son bras droit Djillali Zerrouki ? Deux orchestres féminins (El Fen wa Nachat de Mostaganem et Kortoba d'Alger) se produira au titre de l'illustration musicale. Côté témoignages et hawfi, trois noms: Salima, la nièce de Tetma et deux cousines Hiba et Fatima Zohra. La carence en matière d'archives (12 photos seulement et un extrait vidéo piraté) arracheront des larmes à la réalisatrice qui signalera que la séquence de Fès (ville d'exil de Tetma) n'a pas été retenue par le département de cinéma. A noter trois séquences émouvantes mais aussi chargées de symbolisme: le départ de Tetma (valise de l'excommuniée), le train de Zoudj B'ghal (solitude de la passagère en haïk) et la cage de «AK» (sort du canari captif). Dans ce sillage, le film a pêché en matière d'extérieurs, autrement dit les «traces» de Tetma : Blass, El Ourit, Ouzidane, Aïn El Hout, Alger?Amina Kessar déplorera l'absence des responsables du cinéma et de la culture à cette séance de projection. Il faut souligner que cheïkha Tetma fut honorée pour la première fois à titre posthume par l'association Tarab el Acil en 2004 à l'occasion de la commémoration du 42è anniversaire de son décès (la plaque commémorative a disparu). Un hommage lui sera consacré le 15 novembre prochain par le département du patrimoine immatériel ainsi qu'à cheïkh Abdelkrim Dali dans le cadre de la série «Nouba». L'affiche du colloque international sur la poésie féminine de Tlemcen organisé en mars dernier sous l'égide mixte du CNRPAH/UABT était conçue (dédiée) à l'effigie de la diva du hawzi. Rappelons que cheïkha Tetma, de son vrai nom Fatma Tabet est née en 1891 à derb Beni Djemla (Medress) et morte le 22 avril 1962 à derb Sid el Djebbar. |
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