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Importation de véhicules: La facture dépasse les 3,5 milliards de dollars

par Yazid Allilat

Il n'y a pas eu d'inversion de tendance, ni de baisse du rythme des achats de véhicules neufs, deux années après la suppression du crédit à la consommation. Pis, les importations de véhicules ont pratiquement explosé au cours des neuf premiers mois de 2011. En dépit de la très contestée mesure de suppression du crédit à la consommation, une mesure introduite par la loi de finances complémentaire 2009 pour stopper l'hémorragie des crédits pour l'achat de véhicules neufs, la tendance reste haussière.

A fin septembre 2011, 299.041 véhicules ont été importés par l'Algérie, avec une facture globale de 261,832 milliards de dinars ((plus de 3,5 milliards de dollars), contre 228,2 Mds de dinars en 2010, soit une hausse de 15 %, selon les chiffres provisoires des Douanes algériennes. En fait, la tendance devrait rester à la hausse en 2011, selon M. Mohamed Bairi, président de l'association des concessionnaires automobiles algériens. Selon lui, le chiffre global des importations de véhicules pour 2011 devrait dépasser les 320.000 véhicules contre 285.337 véhicules en 2010.

Selon les Douanes algériennes, les 40 concessionnaires automobiles ont importé 280.897 véhicules durant les neuf premiers mois 2011, en hausse de 23,91%, pour une valeur de 237,88 milliards de DA contre 226.699 unités et une valeur de 206,98 milliards de DA, à la même période de 2010.

Les importations de véhicules par les particuliers ont également enregistré une hausse de 18,64%, passant à 18.144 voitures durant les neuf premiers mois 2011, contre 15.293 unités à la même période en 2010.

Le montant de la facture des achats des particuliers, notamment les importations par licences de moudjahidine, est passé de 21,20 milliards de DA en septembre 2010 à 23,94 milliards de DA durant la même période en 2011.

Selon les données des Douanes, 285.337 véhicules ont été importés en 2010, contre 277.881 véhicules en 2009, en hausse de 2,68%, une progression induite par l'augmentation de plus de 4% des importations des concessionnaires.

La loi de finances complémentaire 2008 avait institué une taxe payable par les acquéreurs des véhicules neufs, qui oscille entre 50.000 et 150.000 DA en fonction de la cylindrée et la carburation du véhicule, ainsi qu'une redevance de 1% payable par les concessionnaires automobiles sur leur chiffre d'affaires annuel. Ces taxes ont été introduites pour le soutien des prix des transports publics en commun et à réguler le marché de l'automobile en Algérie dont le parc dépasse les 5,5 millions de véhicules.

Selon des concessionnaires, le marché algérien de l'automobile reste très attractif, et malgré la suppression du crédit automobile, la demande reste très forte et le sera encore plus dans les prochaines années.