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Comme annoncé, les retraités de la wilaya d'Oran se sont regroupés hier
et en masse, devant le siège de la
Caisse nationale des retraites, qui gère près de 123.000
dossiers de retraite, selon un membre de la FNTR. Banderoles
en l'air, ils étaient près de 200 anciens retraités venus des quatre coins de
la wilaya, pour répondre à l'appel du bureau d'Oran de la Fédération nationale
des travailleurs retraités (FNTR), affiliée à l'UGTA,
pour exprimer leur cri de détresse en direction des pouvoirs publics comme cela
a été précédemment le cas aussi dans plusieurs wilayas du pays. L'action de
protestation, qui s'est déroulée dans des conditions normales, portait
notamment sur un appel au gouvernement pour réajuster les pensions de retraite
des anciens retraités sur les nouvelles augmentations des salaires, en tenant
compte de l'inflation galopante et par conséquent de l'érosion du pouvoir
d'achat de la plupart d'entre eux. Tous étaient unanimes à dénoncer les
disparités en matière de pensions de retraite octroyées en ce sens que pour un
même poste relevant de la même entreprise, la pension de retraite octroyée en 1997
est de 11.000 DA, alors que celle fixée il y a une année avoisine les 30.000. Pour
eux, les 10% accordés en mai dernier, ne peuvent en aucun cas, être conséquents,
même si l'allocation accordée au conjoint est passée de 1.500 à 1.732 DA par
mois.
Cette action, devait préciser un des organisateurs, pourrait se répéter autant de fois que nécessaire afin d'amener les pouvoirs publics à prendre leurs responsabilités pour réparer cette injustice qui a plongé des familles entières dans la précarité sociale, sachant que nombreux sont les retraités qui ont encore des enfants à charge, pourtant en âge de travailler, mais qui souffrent du chômage. «Avec 9.000 DA mensuellement, comment pouvez-vous faire face à toutes les charges même pour un couple restreint», nous a lancé un retraité de la poste qui affirme qu'il a travaillé dans des conditions difficiles. A cela s'ajoute le fait que pour des personnes de 3ème âge, le recours aux soins est une réalité alors que dans des conditions normales, ils pouvaient aspirer à des cures thermales et à des maisons de détente. Sur ce plan, M. Sahouli, du bureau de la FNTR a révélé que durant l'ancien mandat, aucun avantage n'a été accordé au moindre retraité de la wilaya, contrairement à d'autres qui ont offert des voyages et bien d'autres moyens de distraction. Par ailleurs et sur initiative du directeur de la caisse, une délégation de retraités a été reçue pour un contact ponctué par l'envoi de la plateforme des revendications à la tutelle. |
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