L'ambassadeur de la Corée du Sud en Algérie, M.Choi Sung-Joo, a qualifié la coopération algéro-coréenne comme marquée par «la qualité et l'intensité» même si, a-t-il estimé, «beaucoup de chemin reste encore à parcourir», notamment dans la coopération dans le domaine industriel.

S'exprimant à l'ouverture d'une conférence-débat intitulée «Regard sur l'Algérie et la Corée (1990-2010)», organisée à l'université des Sciences sociales d'Es-Sénia, le diplomate sud-coréen a préconisé «plus de patience» eu égard à «l'histoire relativement récente des relations bilatérales» et au «jeune âge du partenariat stratégique entre les deux pays» dont la déclaration ne s'est faite qu'en 2006 à l'occasion de la visite d'Etat en Algérie de l'ancien président sud-coréen Roh Moo-Hyun.

M. Choi Sung-Joo a toutefois, plaidé pour un partenariat tous azimuts, entre les deux pays, en exprimant son souhait de voir la coopération algéro/sud-coréenne englober les volets politique, économique, culturel et sportif. Evoquant les orientations des relations algéro/sud-coréennes, M. Cho Sung-Joo a indiqué que 700 fonctionnaires algériens ont bénéficié du programme annuel de coopération et de développement depuis 2006, date de la déclaration du partenariat stratégique, signée à la faveur de la visite d'Etat en Algérie du président Roh Moo-Hyun. Quelque 130 fonctionnaires de plusieurs départements ministériels (Agriculture, Pêche, PME, NTIC) ont bénéficié également d'une formation spécifique en Corée du Sud, a-t-il ajouté. «Ce chiffre ira en augmentant», a encore souligné le diplomate sud-coréen. Par ailleurs, il a cité quelques projets initiés en Algérie, dans le cadre du partenariat stratégique entre les deux pays, tels celui du laboratoire spécialisé dans la production de la semences de pomme de terre, à Tiaret et celui de l'élevage de la crevette à Ouargla, dans le cadre du développement de l'aquaculture. Le diplomate sud-coréen a également cité l'exemple de l'usine «Samsung» à Sétif créée en partenariat avec «Cevital». Ceci dit, a-t-il noté, «la majorité des projets de partenariat sont dans le domaine de la construction, à travers notamment, Daewoo, Samsung et Hyundaï. A l'avenir, il doit y avoir de nouveaux projets dans le domaine industriel,» a-t-il souligné en citant le projet d'une usine d'assemblage automobile en Algérie, en coopération avec le constructeur Hyundaï. Un projet, a-t-il précisé, «qui est toujours à l'étude.» L'avantage qu'offre la coopération dans le domaine industriel, c'est qu'elle «s'inscrit dans le long terme, contrairement au domaine des hydrocarbures», cité à titre d'exemple.