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Aucune surprise dans l'agenda de la visite du secrétaire britannique au Foreign Office, William Hague, à Alger mercredi.
Au-delà des discours protocolaires, la coopération dans la lutte antiterroriste et le dossier libyen ont été mis bien en évidence sur la table des discussions du diplomate britannique avec les responsables algériens. Et il n'a pas fait grand mystère, sur le plan géopolitique de la région maghrébine, que Londres soutient plus que jamais les nouvelles autorités en Libye et voudrait que l'Algérie ?'coopère ?' pour gommer la trop longue période de silence quant à la reconnaissance du Conseil national de transition (libyen). A Alger, il l'a réaffirmé à ses interlocuteurs. «Nous pensons, au Royaume-Uni, que l'Algérie doit coopérer avec les autorités libyennes si celles-ci effectuaient toute demande concernant les personnes qui sont venues dans ce pays», a déclaré M. Hague lors d'un point de presse avec le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci. «J'ai présenté la même demande, concernant les personnes réclamées par la Cour (pénale) internationale (CPI), à tous les pays de la région que j'ai visités», a ajouté le ministre, avant de relever que ?'il est important de travailler avec les autorités libyennes et la justice internationale afin de garantir la remise des personnes réclamées à la justice». La réponse de M. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, a été que les relations entre l'Algérie et le Conseil national de transition libyen (CNT) vont dans la «bonne direction». «Nous avions des relations informelles avec le CNT, qui sont devenues aujourd'hui officielles», a-t-il précisé. Une délégation libyenne de haut niveau représentant le CNT est annoncée dans les prochains jours en Algérie. L'autre volet de la coopération entre Alger et Londres est relatif à la lutte antiterroriste, et M. Hague, sur ce chapitre, n'a pas tari d'éloges quant à la parfaite entente entre les deux pays en matière de lutte contre le terrorisme. Il soulignera même que «la priorité de la Grande-Bretagne dans le domaine de la coopération sécuritaire avec l'Algérie est d'arriver à une action effective pour contrer le terrorisme dans la région du Maghreb». «Notre priorité dans le domaine de la lutte contre le terrorisme avec l'Algérie est d'avoir une action effective pour contrer ce fléau dans la région du Maghreb. C'est notre priorité dans le domaine de la coopération sécuritaire», a-t-il ajouté, après avoir eu une séance de travail avec M. Mourad Medelci. «Nous avons une coopération particulièrement forte dans ce domaine avec l'Algérie, mais il reste beaucoup de potentiel à développer entre les industries de la défense des deux pays», a-t-il par ailleurs fait remarquer. Alger et Londres, qui défendent le principe de non paiement de rançons contre la libération d'otages enlevés par les bandes criminelles ou les groupes terroristes, doivent examiner la question de la lutte antiterroriste fin octobre dans la capitale algérienne à travers la réunion du groupe de contact bilatéral algéro-britannique de coopération sur la lutte contre le terrorisme et les questions de sécurité connexes. «Nous respectons la culture et l'histoire de chaque Nation et nous sommes disposés à collaborer avec l'Algérie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Mais ce qui est très important est d'avoir, en même temps, la liberté et la stabilité. Nous ne pouvons pas avoir l'un sans l'autre», a estimé le chef de la diplomatie britannique. Selon M. Medelci, l'Algérie et la Grande-Bretagne souhaitent arriver, dans les mois et les années à venir, à voir le terrorisme «enterré». Pour autant, la tournée maghrébine du chef de la diplomatie britannique a surfé sur l'aide qu'il faut accorder à la nouvelle Libye, à l'instauration de régimes démocratiques dans la région et la lutte contre le terrorisme. L'Algérie n'ayant pas connu de ?'révolution verte'', est pour M. Hague un pion important dans la stabilité politique et un maillon de la sécurité régionale. D'autant que les intérêts britanniques dans la région sont représentés par les contrats gaziers et pétroliers détenus par l'un des plus grands groupes mondiaux, British Petroleum (BP). |
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