|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Une procédure en référé a été entamée par la direction générale de la Société nationale de
transport ferroviaire (SNTF) pour demander l'arrêt de la grève entamée dimanche
dernier par les cheminots. Au moment où le mouvement de protestation devient
national et atteint même les services administratifs de la compagnie. Sid
Abdelkader nous a affirmé hier que la plainte en référé porte les noms d'une
vingtaine de travailleurs «considérés comme les meneurs» de cette grève. Parmi
les noms cités, figure le secrétaire général de la fédération des cheminots, Abdelhamid Derradji, et d'autres
membres du syndicat de la
SNTF. Selon la même source, la grève va continuer malgré
cette décision du juge de référé. «Personne parmi les personnes citées dans le
jugement, pas même notre avocat, n'a été convoqué par le juge», affirme Sid
Abdelkader.
A son quatrième jour, la grève des travailleurs de la SNTF «est devenue nationale». «Elle concerne désormais tous les services, aussi bien techniques, roulants, et administratifs. Même à la direction générale et aux directions régionales, les employés sont en grève », ajoute la même source. Contacté hier également, le directeur des ressources humaines (DRH), M. Dekhli, reconnaît la stagnation dans les négociations avec le partenaire syndical. Mais, concernant la portée de la grève, il estime que seul à Alger le trafic a été nul, par contre dans les autres régions «nous avons pu assurer un service minimum, notamment à Oran, Constantine et Annaba», dit-il. Selon M. Dekhli, la direction a recouru à l'encadrement de la compagnie pour assurer ce service minimum dans les régions citées. «A Alger, les travailleurs se sont mis sur les rails pour empêcher toute circulation», ajoute le DRH. Concernant la procédure en référé, le DRH affirme que le SG de la fédération des cheminots « est parfaitement au courant » qu'une plainte a été déposée et que la justice a ordonné la reprise du travail. Y aura-t-il des sanctions ? «J'espère que nous n'en arriverons pas là, assure M. Dekhli. Pour le DRH, «il est temps que l'on respecte un minimum de service public avant d'enclencher un mouvement de grève». Interrogé à propos des revendications des travailleurs, M. Dekhli rappelle qu'en 2011 il y a eu plusieurs protocoles signés en mars, avril et mai, et que le 16 juin de la même année «un accord collectif global a été paraphé pour instituer une hausse salariale moyenne de l'ordre de 20% et un moratoire de deux années sur le régime indemnitaire». Selon lui, « la fédération des syndicats des travailleurs de la SNTF, qui a accepté ce moratoire, est donc revenue sur cela en décrétant une grève à partir de dimanche dernier». Enfin, le DRH rappelle qu'entre 2008 et 2011 le salaire net moyen mensuel à la SNTF est passé de 24.000 à 41.000 DA, et qu'en janvier prochain il passera à 44.000 DA suite à l'augmentation du SNMG qui est passé à 18.000 DA. Une réunion était prévue hier, en fin d'après-midi, entre les partenaires sociaux, pour tenter de trouver un terrain d'entente. |
|