Près de 70 employés algériens de
l'entreprise libanaise chargée de la construction d'une station d'épuration
STEP à Djelfa, ont entamé hier, une grève illimitée, a-t-on appris auprès de
leurs représentants. Cette action de protestation, enclenchée par l'ensemble
des travailleurs, a provoqué l'arrêt du chantier de ce projet important pour la
ville de Djelfa dans le cadre de la modernisation de son réseau
d'assainissement. Les protestataires revendiquent de meilleures conditions de
travail et l'octroi de tous leurs droits sociaux qu'ils disent «bafoués» par
les responsables de la société libanaise. Toutes nos tentatives de joindre la
direction sont restées vaines. Les grévistes réclament ainsi en premier lieu
qu'ils soient assurés pour les six premiers mois qu'ils ont travaillé sans être
déclarés à la CNAS, la révision de la durée des contrats fixée actuellement à
un mois, l'arrêt des ponctions sur salaire «injustifiée» et la réintégration de
leurs collègues licenciés après avoir tenté de créer une représentation
syndicale interne. Pour rappel, le projet en question concerne la
réhabilitation de la station d'épuration de Djelfa pour un montant global de
plus de 320 milliards de centimes. Une fois mise en exploitation, la structure
permettra de traiter 27.000 m3 d'eaux usées par jour.