« Regards sur Algérie-Corée (1990-2010)» est le
thème de la conférence débat qu'animera aujourd'hui l'ambassadeur de la
République de Corée à Alger, Son Excellence M. Choi Sung-Joo à l'auditorium de l'Université des Sciences et
Sciences sociales d'Oran. «Une conférence et une visite à Oran à travers
lesquelles on a voulu marquer les 20 années de coopération entre les deux pays»,
comme l'a souligné au «Quotidien d'Oran», M. Kim In-Hwan, conseiller à l'ambassade sud-coréenne à Alger. A
cette occasion l'ambassadeur abordera, selon un communiqué de l'ambassade, «comme
grande lignes, la situation algérienne et coréenne ainsi que les relations
bilatérales et leur avenir». «Les étudiants pourront réagir lors d'une séance
débat qui suivra la communication de S.E M. l'ambassadeur Choi»,
est-il encore précisé de même source. Dans l'après-midi, place à la culture
cinématographique à travers la projection de l'un des films coréens les plus
populaires du Cinéma international, intitulé «The
Host». La projection est prévue à l'auditorium de l'Université d'Oran. Ce film,
du genre fantastique et d'action, réalisé par M. Bong
Joon-Ho, a rencontré un franc succès auprès de la
presse internationale. Lors de la sortie dudit film en 2006, le magazine «The Rolling Stone» avait cité : «Le
réalisateur Coréen Bong Joon-Ho
a réussi la Comédie-Thriller écolo-horrifique
la plus démentielle jamais faite?». The Host ?
littéralement « Le monstre» est un thriller fantastique du réalisateur sud-coréen
Bong Joon-ho, sorti dans
les salles de son pays en mars 2006. Ce film est le plus gros succès sud-coréen
en termes d'audience avec 13 millions d'entrées, dépassant le récent «Le Clown
et le Roi» qui en a totalisé 12,3 millions. Ce long métrage tire en partie son
inspiration d'un évènement réel. Interrogé par le magazine «Première», le
réalisateur Bong Joon-ho
reconnaît le caractère contestataire du film, tout en espérant que «ce n'est
pas un film anti-américain». Le film a ainsi été salué en Corée du Nord comme
une critique contre la présence de troupes américaines en Corée du Sud. De fait,
la narration est partiellement inspirée d'un accident réel survenu en 2000. Ainsi,
le film a incité les écologistes du Sud à demander une enquête sur la pollution
causée au pays par les bases militaires américaines. Albert McFarland,
un entrepreneur de pompes funèbres travaillant pour les forces américaines en
Corée qui aurait ordonné en 2000, le déversement de formaldéhyde dans la
rivière Han qui traverse Séoul, avait été condamné à deux ans de suspension et
mis en liberté sous caution. Plus qu'une critique de la présence militaire
américaine en Corée du Sud, il semblerait que le film soit clairement à double
lecture où plusieurs éléments peuvent être mis en valeur. Le film a reçu cinq
prix, dont ceux du meilleur second rôle masculin et de la révélation féminine, lors
du 27ème Festival du Film Cheong-ryeong (le dragon
bleu), le 15 décembre 2006. On lui a également décerné les titres de meilleur
film, meilleur acteur, meilleure image et meilleurs effets visuels au «Asian Film Awards» (mars 2007).