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Le secrétaire général de l'Organisation nationale des Moudjahidine (ONM) Saïd
Abadou a exigé des excuses et la repentance de la France pour ses crimes de
guerre commis en Algérie avant d'aborder le futur des relations entre les deux
pays.
Pour lui pas question de tourner la page de l'histoire du passé colonial français tant que ses gouvernants continuent à fuir leur responsabilité. Intervenant lors des festivités officielles de commémoration du cinquantenaire des massacres du 17 octobre 1961 à Paris, que la wilaya de Tizi Ouzou a abrité hier, Said Abadou est persuadé que la France accorde plus d'importance à réhabiliter les «harkis d'Algérie» qu'à reconnaître cette page sombre de son histoire de colonisateur. «Ce passé restera un facteur déterminant pour l'avenir des relations entre les deux pays», dira-t-il. Contrairement au SG de l'ONM, le ministre des Moudjahidines Mohamed Cherif Abbas a plutôt évoqué dans son discours, des faits historiques liés à l'événement et surtout sa signification dans le processus de l'indépendance de l'Algérie, tout en saluant l'apport de l'émigration kabyle en France pour mener le combat complémentaire à la guerre de Libération nationale sur le sol de l'ennemi. Et si aujourd'hui cette journée de l'émigration est célébrée à Tizi Ouzou, ce n'est que «reconnaissance de l'Algérie pour cette région qui a tant donné au peuple dans sa marche pour l'indépendance». Il n'a pas manqué de souligner que ces mêmes puissances coloniales sont tentées aujourd'hui de reconquérir certains pays, sous couvert de la démocratie et des droits de l'homme, d'où son appel à la mobilisation du peuple algérien pour déjouer ces complots qui visent notre pays. Notons enfin que la célébration des manifestations du 17 octobre 1961 à Tizi Ouzou, ont été l'occasion de recueillement au Carré des Martyrs de Medouha et la baptisation d'une placette au nom de cette date historique ainsi que l'inauguration d'un jardin public réhabilité, situé sur la principale rue de la capitale du Djurdjura, dans une ambiance très festive. |
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