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DJELFA: Ecole: mêmes causes mêmes effets

par Bekai Abdelkader

Décidément, le secteur de l'éducation de la wilaya n'arrive pas à décoller. Il fut un temps (les années 90 notamment) où Djelfa figurait pourtant parmi les meilleures wilayas du pays. Dans les dix dernières années, le secteur a connu une dégringolade impressionnante dans le classement national pour arriver et stagner dans les dernières places.

Citons quelques raisons qui ont amené à cette situation. Il y a tout d'abord l'exode rural vers les grandes villes qui a engendré une terrible surcharge dans les classes (entre 50 et 60 élèves dans un seul groupe pédagogique). Pour solutionner ce problème, il faut la construction de plus d'établissements et l'octroi, par le ministère, de plus de postes budgétaires. La double vacation dans le primaire est un autre problème qui perturbe le bon fonctionnement de l'école. La pauvreté des parents est un autre facteur. La prime de 3000 DA est dérisoire et elle n'est pas donnée à tous. Comment peut-on demander à un élève, sans livres et même des fois sans cahiers, et surtout ayant le ventre creux (il y en a qui viennent à l'école le matin sans même avoir pris un petit bol de café), d'étudier et de fournir les efforts ? Côté pédagogique, les enseignants de la wilaya travaillent dans des conditions difficiles (avec, surtout, la surcharge dans les classes). Il y a néanmoins un problème, celui des professeurs qui enseignent des matières qui ne sont pas les leurs. Ce dernier point est l'une des priorités du nouveau directeur de l'éducation, nous dit-on.

Les autorités locales n'ont pourtant ménagé aucun effort pour venir en aide à ce secteur que beaucoup qualifient de sinistré : suivi permanent du wali, subvention spéciale de l'APW pour les cours de soutien, des séminaires périodiques pour les enseignants, des visites inopinées de responsables dans les établissements, mais qui, malheureusement, n'ont pas donné les résultats escomptés.