|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
« Il y a
aujourd'hui une nette amélioration dans la prise en charge des malades dans le
domaine de la neurologie», a affirmé jeudi à Constantine, le professeur Hamri Abdelaziz, médecin-chef du service neurologique du
CHU, qui s'est exprimé en marge de la 4ème journée nationale de la neurologie
libérale, tenue à l'université islamique Emir Abdelkader. Ce praticien a dressé
un état des lieux quant à la prise en charge des maladies neurologiques dans
notre pays et des progrès réalisés dans le domaine de la formation de
neurologues. «La prise en charge des malades est effective, à travers tout le
territoire national et jusque dans les zones les plus reculées, a-t-il souligné,
en précisant qu'il y a normalement, dans chaque daïra, un neurologue exerçant
soit à titre privé soit dans le secteur public».
Ceci dit, il a tenu aussi à mettre en exergue le rôle joué par les laboratoires dans la prise en charge des malades et qu'il ne connaît pas un laboratoire qui n'investit pas, en Algérie, dans ce domaine, mais aussi dans la recherche et la formation des neurologues. En second lieu, il a signalé le rôle que jouent chaque année, plusieurs organisations scientifiques dont la plus importante selon lui, active sous l'égide de la Société algérienne de neurologie. Il a ajouté à ce sujet, que chaque année, il y a un plus dans la formation qui se fait par le biais de la mise à niveau des résidents et même des professeurs, grâce à l'apport des laboratoires qui sponsorisent ces actions de formation, par le biais de la tenue des journées scientifiques. «C'est grâce à cela qu'on avance», a estimé le Pr. Hamri en signalant également la contribution des journées des libéraux des sociétés de l'Est, du Centre et de l'Ouest, laquelle se traduit chaque année, par des journées d'études centrées sur un thème précis, telles que l'épilepsie, les maladies vasculaires, la maladie de Parkinson, etc. «Quelles que soient nos lacunes, beaucoup de choses ont été faites comparativement aux autres pays africains et arabes. Et sans nous jeter des fleurs, je dirais que nous nous trouvons aujourd'hui, en matière de neurologie, au même niveau que les pays européens », a affirmé ce praticien. Invité à présenter le service de neurologie du CHUC qu'il dirige, le Pr Hamri a commencé par dire que cette structure est aujourd'hui l'une des plus importantes dans son genre, en Algérie. «C'est un service qui a formé, depuis 1985, plus de 150 neurologues, sans compter les cadres de rang magistral et les maîtres-assistants». Selon ce médecin-chef, le service de neurologie du CHUC s'occupe beaucoup plus des urgences dans le domaine des accidents vasculaires, des maladies inflammatoires, telles que la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, etc. Nous hospitalisons plus de 3.000 malades par an, sans compter ceux qui, bien que nécessitant une hospitalisation, sont suivis dans le cadre de consultations spécialisées. Et à ce titre, nous pouvons citer les maladies vasculaires, inflammatoire, la céphalée, la maladie d'Alzheimer. Mais à présent, nous optons pour un minimum d'hospitalisations et pour un suivi régulier des malades et les seules hospitalisations que nous faisons sont pour des malades qui nécessitent un bilan plus poussé. Par contre, nous faisons beaucoup de recherche dans la neurogénétique, discipline bien développée à Constantine». A une question sur le traitement de la maladie d'Alzheimer, le professeur Hamri, a indiqué qu'il n'y a pas de service distinct pour cette pathologie, mais une simple consultation appelée «consultation de mémoire» et a ajouté que le nombre de malades de cette catégorie qui sont suivis dans son service est plus important : plus de 50. Pour le chiffre global, toutes catégories confondues, des malades qui sont suivis actuellement par le service neurologie, il a estimé qu'il dépasse les 400 patients. |
|