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La dernière séance de concertation tenue par les membres du CNES lundi au
siège de la wilaya de la cité Daksi a été consacrée
aux élus locaux, à savoir les présidents des APW et des APC des quatre wilayate de Skikda, Mila, Jijel
et Constantine. Aussi, cinq heures durant, de 18 à 23 heures, les élus locaux
ont pris le micro pour exprimer les préoccupations et les aspirations de leurs
administrés en matière de développement local et ce, tout en évoquant les
entraves qu'ils ont rencontrées sur cette voie.
Chaque intervenant a brossé un tableau succinct de la situation socio-économique dans sa circonscription, en mettant en lumière ce qu'il estime négatif ou positif et a fait des propositions pour améliorer la situation. «La réussite du développement intégré passe par une bonne gouvernance», a soutenu d'entrée un élu en recommandant une large décentralisation des décisions en matière de développement local et l'introduction de nouveaux partenaires dans la gouvernance locale, comme la société civile, le secteur privé ainsi que le secteur de l'information. Ceci, parce que, a-t-il estimé, certains mécanismes sont devenus trop obsolètes et ont montré toute leur inefficacité dans le processus de développement qui a pris un rythme accéléré. De même qu'il a jugé que le développement sans la participation de la société civile est tout à fait aléatoire. A ce sujet, la décentralisation de l'investissement et la participation de l'élu à l'élaboration des programmes de développement constitueront aussi un gage de succès. Enfin, l'orateur a déclaré à la fin de son intervention que les élus locaux «attendent avec impatience le nouveau code de la wilaya qui, espèrent-ils, va leur permettre de dépasser les situations de blocage et récupérer la crédibilité qu'ils ont perdue vis-à-vis des administrés». La préservation des terres agricoles constitue, en outre, selon les élus, une base essentielle pour la création des richesses et de l'emploi. Les présidents des APC, surtout, se sont montrés unanimes pour demander une baisse de la fiscalité locale du fait que les ressources des communes sont très limitées. D'autres ont demandé la dépénalisation des actes de gestion dans la passation des contrats des marchés publics. D'autres qui se sont exprimés sur le même sujet, ont demandé une simplification du code des marchés publics. Les élus des grandes cités ont exprimé des demandes ayant un cachet social se rapportant au logement et à l'emploi. Ils ont suggéré une loi spéciale pour la gestion des grandes agglomérations et la révision du mode de fonctionnement des collectivités locales en avançant l'idée de constitution d'assemblées consultatives spécialisées. Tirant les conclusions des deux journées de concertation, le président du CNES, M. Babès, a estimé «qu'il faut adapter les prérogatives de l'Etat et les mécanismes de gouvernance de façon à réaliser un saut qualitatif de notre développement. Nous allons élaborer la synthèse de toutes les concertations que nous avons menées et qui formeront une plate-forme de travail pour les prochaines assises régionales prévues en novembre prochain», a-t-il dit en annonçant que plusieurs ateliers de travail, entre 3 et 4, a-t-il précisé, vont être mis sur pied et auxquels pourraient participer des ministres du gouvernement et des directeurs centraux, ceci dans le but de rédiger un document sous forme d'avant-projet de loi qui présidera au programme national des réformes à engager par le président de la République. |
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