|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Les habitants de plusieurs quartiers d'Oran-Est,
relevant de la commune de Bir El-Djir,
Haï Sabah et Haï Nour, Haï El-Yasmine
et Haï Essalam, n'en peuvent plus du sentiment
d'insécurité qui prévaut actuellement dans leurs cités.
Tous les jours, c'est le même scénario qui se répète : vols, rackets, agressions, bagarres, etc. C'est une immense agglomération bien plus peuplée que le chef-lieu de la commune, mais qui semble, sur le plan sécuritaire, livrée à elle-même. C'est l'avis, en tous les cas, de tous les citoyens qui y habitent. Les lycéens et les professeurs du nouveau lycée sont souvent rackettés par des bandes de délinquants déchaînés. Les citoyens lancent un cri de détresse pour l'implantation d'un nouveau commissariat de police pour renforcer celui qui existe, ces quartiers vivant, ces derniers jours, un climat d'insécurité. Plusieurs cas d'agression suivis de vol avec violence ont été signalés au cours de la dernière semaine. «Nous sollicitons l'ouverture d'autres postes de police pour sécuriser la localité et sa population qui vit sous la menace de bandes de malfaiteurs qui imposent leur loi. Cette situation ne peut plus durer », dira un habitant de Haï Sabah. Des résidents déplorent l'insécurité qui règne en maîtresse des lieux surtout à la tombée de la nuit, où le défaut d'éclairage peut engendrer la dégradation de l'aspect sécuritaire de l'agglomération (vols, agressions?). Il faut dire que l'insécurité prend des proportions alarmantes dans plusieurs quartiers de la ville. Il ne se passe pas un jour sans que l'on entende parler de vols, d'agressions et même de meurtres. Selon des sources hospitalières, près de 3.500 victimes d'agression ont été recensées durant les huit premiers mois de cette année. Les victimes sont âgées de 16 à 70 ans, dont 1.173 de sexe féminin. Même si en dehors du mois de ramadan, Oran ne vit pas à l'abri des agressions et autres formes de délinquance et de violence, le mois du jeûne a de tout temps été particulièrement sujet à un accroissement inquiétant de vols et de violence. Une réalité et non un «délire» de citoyens qui se passeraient volontiers de ce type de rumeurs. Preuve à l'appui, près de 750 personnes victimes de coups et blessures volontaires ont été admises au service des urgences médico-chirurgicales de l'hôpital d'Oran durant le mois sacré. Les procédés sont les mêmes : l'agresseur utilise souvent une arme blanche pour menacer sa victime afin de la délester de tout ce qui pourrait représenter une valeur pour le voleur. Autre forme d'agression qui semble prendre de l'ampleur, le racket de certains commerçants, ou encore guetter leurs clients et créer ainsi une atmosphère d'insécurité qui porte atteinte aux commerces dans certains quartiers. Souvent la victime résiste et le voleur n'hésite pas à utiliser la force. La plupart des agressions sont commises dans les quartiers populaires de la ville, réputés pour être des quartiers chauds, à l'exemple de M'dina J'dida, Haï Nasr (ex-Derb) et Haï Yaghmoracen (ex-St Pierre). Toutefois, la violence n'est plus l'apanage de ces quartiers défavorisés, car elle s'est généralisée à tous les secteurs, même les plus huppés de la ville. Les bureaux de poste et les banques sont également les lieux de prédilection des voleurs où des centaines de salariés et des retraités ont été leurs proies. En somme, les agressions, les vols et la toxicomanie sont devenus légion. Aucun endroit, aucun quartier n'est épargné. |
|