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Le torchon brûle
entre l'union territoriale ouest de l'UGTA (UTO) de
Constantine et la section syndicale de la direction régionale météorologique de l'Est, dont le siège se trouve à
l'aéroport Mohamed-Boudiaf de Constantine. Porté en
justice, le conflit entre ces deux instances syndicales commence à prendre des
proportions envenimant les relations entre elles et, par ricochet, avec les
partenaires sociaux. Dans cette affaire, où la confusion entre le droit positif
et les réglements régissant l'action syndicale
apparaît évidente, chacun croit que le droit est de son côté et agit en
conséquence.
Explication : élue sous les couleurs de l'UGTA le 14 juillet dernier au cours d'une assemblée générale des travailleurs, à laquelle les représentants de la tutelle syndicale, en l'occurrence l'union territoriale Ouest, n'ont pas participé, la section syndicale a été rejetée par cette tutelle qui a estimé que l'élection est illégale et a été faite en violation des statuts de l'organisation. Se défendant, les syndicalistes de la météo rejettent la balle dans le camp du secrétaire général de l'UT, Arafa Abdelouahab, « qui, disent-ils, avait été invité à plusieurs reprises mais n'a pas voulu répondre à la demande des travailleurs pour l'élection de la section syndicale». Arafa, questionné, rétorque en exhibant le procès-verbal de l'installation de cette section syndicale qui porte la signature d'un huissier de justice et de l'inspection du travail, « alors qu'ils n'ont pas le droit de le faire car leur rôle consiste à superviser la régularité des élections et non à procéder à l'installation de la section syndicale. Nous considérons qu'il y a eu empiètement sur les prérogatives des instances syndicales tout au long de ces élections. C'est pour cela que l'union territoriale ouest les a rejetées totalement, dans le fond et la forme», nous a affirmé jeudi Arafa. Ce dernier a aussi rejeté les accusations portées contre lui par les membres de la section syndicale contestée, en invoquant une question organique. «J'ai répondu à plusieurs reprises à ceux qui voulaient élire la section syndicale que la question sera réglée en temps opportun et selon le calendrier de l'UTO. Mais ils se sont précipités en organisant des élections tout à fait illégales au regard des statuts et des textes régissant notre organisation» Ainsi, devant le refus du secrétaire général de l'union ouest d'avaliser cette élection en délivrant les cartes d'adhésion, les responsables de la section syndicale se sont adressés à la justice et ont obtenu, en date du 22 septembre dernier, une ordonnance du juge du tribunal de Constantine sommant Arafa de remettre, sous huitaine, les cartes d'adhésion 2O1O/2O11 à la section syndicale de la météo. En réponse à l'ordonnance du juge qui s'est appuyée sur les articles 31O, 311 et 312 du code de procédure civile et administrative, Arafa a chargé l'avocat de l'UTO d'introduire une action pour annulation de la décision, invoquant «l'incompétence du juge dans une affaire d'essence purement organique, dit-il, interne à une organisation syndicale». Entretemps, par des correspondances dont nous détenons des copies, les protagonistes viennent de saisir, chacun de son côté, la hiérarchie de l'autre pour se dénoncer mutuellement et demander leur intervention pour mettre fin à ce qu'ils appellent des «dépassements». |
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