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Une nouvelle rencontre au ministère de l'Education qui semble avoir
laissé les syndicats sur leur faim. La commission gouvernementale, composée des
représentants du gouvernement, des ministères de l'Education et des Finances et
de celui de la Fonction
publique n'a pas convaincu, jeudi, les partenaires sociaux même si le tir a été
rectifié sur le régime indemnitaire. Mais il ne s'agit pas d'une déception
totale. Les syndicats autonomes de l'Education, le Snapest,
le Cnapest, le Cla et l'Unpef maintiennent la pression tant que le gouvernement ne
répond pas à toutes leurs revendications.
Pour le Snapest, la grève du 10 octobre plane encore. Les résultats communiqués jeudi, par la commission gouvernementale ne risquent pas de chambouler le programme de ce syndicat et le pousser à faire marche- arrière. Le représentant du Snapest, chargé des conflits, M. Aous a indiqué que « la satisfaction n'a pas été totale et la tendance après cette rencontre tend plutôt vers la protestation. Mais rien n'est encore tranché sur le maintien ou le gel de la grève du 10 octobre puisque les conseils de wilaya vont se réunir aujourd'hui et le conseil national est prévu dimanche ». Selon notre interlocuteur, des points positifs sont à relever tels que l'augmentation de la prime de qualification de 30% à 45%, calculée sur le salaire principal et non pas sur le salaire de base avec effet rétroactif à partir de 2008. L'indemnité de soutien scolaire et de médiations pédagogiques, une nouvelle prime instaurée, son taux est de 15%, calculée sur le salaire principal. Une nouvelle prime qui n'aura pas d'effet rétroactif, regrette le Snapest et pour laquelle les syndicats ne comptent pas lâcher prise. Avec ces révisions, l'augmentation pour un PES de catégorie 13, échelon 6 sera 7.946 DA. Concernant les Oeuvres sociales, la commission a décidé la tenue d'un référendum afin de trancher sur leur gestion. Le Snapest ne se sent pas concerné par ce dernier point puisque, indique M. Aous, « l'installation de commission dans chaque établissement figurait parmi nos revendications. Cependant, le fait que l'effet rétroactif ne soit pas total pour toutes les primes, a donné un goût amer à notre joie ». Aucun changement dans la feuille de route du Cnapest. Le rendez-vous du 10 octobre, jour du début de la grève décidée récemment par ce syndicat, est maintenu, selon le premier responsable du Cnapest, M. Nouar, le correctif proposé par le gouvernement n'a pas été à la hauteur. Un point positif, par contre, estime le représentant du Cnapest, « le gouvernement a reconnu, pour la première fois, son erreur sur le régime indemnitaire. Mais il n'a pas, cependant, décidé l'effet rétroactif pour toutes les primes ». Une « fausse note » qui apparemment a incité les syndicats à accorder leurs violents sur le mouvement de grève. Pour le Cnapest, le gel d'activité est prévu à partir de ce lundi où des assemblées générales seront tenues, ce même jour, pour décider de la suite à donner à cette grève. « C'est aux enseignants de prendre cette décision après évaluation des résultats de la commission gouvernementale », a souligné, hier, M. Nouar qui estime que la balle est dans le camp du gouvernement actuellement et l'arrêt de la grève dépendra de ce qui sera décidé. Les conseils de wilaya du Cnapest seront tenus mardi prochain, suivi du conseil national prévu le lendemain, mercredi. Pour le CLA, pas besoin d'une réunion du conseil national, le mouvement de grève aura lieu comme prévu à partir du 10 octobre. Le porte-parole du CLA, M. Idir Achour est formel, toutes les revendications du CLA n'ont pas trouvé solution même après cette réunion de jeudi avec la commission gouvernementale. « Il n y a pas encore une politique salariale qui marche en fonction des évolutions sur le marché. Il y a eu, certes, une victoire concernant le régime indemnitaire, il reste, tout de même une injustice par rapport aux autres secteurs et une différence sur salaire qui varie entre 10.000 et 13.000 DA ». Sur les résultats de la réunion avec la commission, M. Achour explique que « nous ne savons pas encore si ces augmentations qui varient entre 4.000 et 9.000 DA seront sur le salaire brut ou le salaire net ni quand elles seront versées ». Le porte-parole du CLA évoque également ce qu'il qualifie d'« incohérences dans le statut particulier et les dossiers restés en suspens à l'exemple de la retraite. » Pour exprimer sa position, le CLA organise, aujourd'hui, une conférence de presse à Alger. Une évaluation des résultats de la commission est prévue au cours des trois jours de grève qui seront aussi l'occasion de décider de la suite à donner au mouvement de protestation L'Unpef n'a pas dérogé à la règle. La grève du 10 octobre est maintenue. Selon le représentant de ce syndicat à Oran, M. Mezouar, la commission gouvernementale n'a pas répondu à toutes nos revendications. Plusieurs points sont restés en suspens et notamment la nouvelle prime instaurée qui n'a pas bénéficié de l'effet rétroactif comme les autres primes. «Notre grève est maintenue pour le 10 octobre ». Pour l'Unpef, le dossier des Oeuvres sociales reste suspendu, le statut particulier des travailleurs de l'Education n'est pas tranché. Le conseil national devra se réunir prochainement pour décider des suites à donner à cette grève. |
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