|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le pillage de sable bat son plein dans certaines wilayas de l'ouest du
pays. Un phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur malgré les mesures
interdisant l'extraction du sable. Quelque 61% des affaires traitées de janvier
dernier au mois d'août par les services de la cellule de protection de
l'environnement du 2ème commandement régional de la Gendarmerie nationale
ont trait à des affaires de pillage de sable, indique-t-on. Ainsi, 93 affaires
ont été traitées et 65 personnes ont été arrêtées pour pillage de sable. Les
mis en cause souvent organisés en réseaux spécialisés
sévissent généralement la nuit.
Ce fléau n'est pas sans conséquence pour les zones balnéaires et notamment pour l'environnement. Ces vols se répètent le long du littoral. Les autorités locales indiquent pour leur part que ce phénomène de pillage de sable est sanctionné par la loi au même titre que les autres infractions relatives aux forages illicites qui selon les gendarmes occupent 15% des affaires traitées. De l'avis de certains professionnels, le sable marin demande moins de ciment que le sable des dunes, ce qui fait revoir à la baisse les frais de construction. Un détail qui justifie l'ampleur du phénomène. L'équivalent de sable (ES), paramètre permettant de mesurer la propreté du sable, montre une valeur supérieure à 88% pour le sable d'origine marine, contre une valeur de 85% pour celui extrait des dunes. La valeur tolérée doit être supérieure à 80%. Notons par ailleurs que sur les 65 individus arrêtés pour pillage de sable, une personne a été écrouée et 64 autres ont bénéficié de la liberté provisoire. Dans le cas des forages illicites, 25 personnes ont été appréhendées et 6 ont été placées sous mandat de dépôt alors que 19 ont bénéficié de la liberté provisoire. |
|