« Que dira le ministre de l'Enseignement supérieur, M.Haraoubia,
s'il voyait cette vidéo sur l'état de son secteur à Oran?», s'est interrogé le
wali après avoir visionné un documentaire sur l'état des établissements
universitaires et des résidences universitaires de la wilaya, présenté par la
commission de l'éducation, de l'enseignement, de la formation professionnelle
et de l'enseignement supérieur. Cette projection a montré des images vivantes
sur le milieu et l'entourage dans lequel évoluent nos étudiants. Des espaces
verts abandonnés, des tas d'ordures, entre autres. A l'université d'Oran, la Fac, comme aime l'appeler
certains, la chaussée est impraticable, les ordures font partie du paysage, les
chiens errants omniprésents, des reptiles et autres serpents sont également
omniprésents, les terrains de jeux sont dégradés. Même constat au niveau du
campus Taleb Salim, ex-IGMO. En plus de l'insalubrité
et la dégradation des résidences universitaires, le film projeté par la
commission a dévoilé que 43 familles occupent, depuis plus de 26 ans, des
chambres au niveau de la résidence universitaire Zeddour
Brahim. «Les moyens existent, mais il s'agit là d'un problème de gestion», a
déclaré le wali en commentant la projection. Dans leur intervention, les
représentants de l'université et les responsables des œuvres universitaires ont
essayé de donner des détails sur les actions et les opérations réalisées pour
améliorer le cadre de vie dans les cités universitaires et les Campus. Chose
qui n'a pas convaincu le premier responsable de l'exécutif qui était
catégorique : «Ne défendez pas l'indéfendable, les problèmes sont là et il faut
les régler, il y a beaucoup à faire et j'interpelle les deux recteurs et les
deux directeurs des œuvres universitaires qui, eux aussi, doivent interpeller
les directeurs des cités universitaires pour une réelle prise en charge des
problèmes (?.), nul n'est indispensable», a-t-il affirmé.