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Les deux heures
de réunion accordées hier matin par le chef de la daïra d'Oran aux
représentants des habitants du quartier « Derb », en
présence du maire de la ville et des représentants des services de sécurité, n'auront
finalement pas eu l'effet escompté. Un groupe d'habitants du quartier, composé
de quelques dizaines d'individus, ont investi dès 13h, le boulevard Maâta avant d'avancer vers la Place du 1er Novembre (ex
Place d'Armes) où ils ont posé des barricades pour couper la circulation
automobile.
Le même mouvement de protestation a, pour rappel, été observé la veille par des dizaines des manifestants qui ont exprimé leur colère face à ce qu'ils qualifient de « promesses non tenues par les autorités locales concernant leur relogement ». A la sortie de leur réunion avec le chef daïra, les représentants des familles de « Derb » nous ont confié : « On va être franc avec vous. Nous avons sollicité cette réunion avec le chef de daïra d'Oran dans l'espoir d'avoir un engagement ferme de la part de l'administration sur une échéance pour notre relogement. Un relogement, qui faut-il le rappeler, est attendu depuis trop longtemps par les familles du quartier. Finalement, tout ce qui a été dit au cours de cette réunion converge vers un relogement qui s'opérera assurément et dépendamment de l'avancement du programme de construction de logements actuellement en cours. C'est un programme qui s'étendra sur deux ans et dont les premières tranches seront livrées d'ici quatre à cinq mois. C'est un discours, certes porteur d'espoir, même si on considère qu'il aurait été beaucoup plus réconfortant pour les familles s'il avait fait référence à une date fixe annonçant le lancement officielle de ce relogement pour le quartier « Derb.» Sollicité sur cette dernière question, le chef de la daïra d'Oran est on ne peut plus clair. « Personne ne peut s'engager à donner une échéance, sans risque de se tromper, sur un programme toujours en cours. Un chantier peut connaître des retards pour des raisons diverses. D'où notre résolution à mener sereinement et assurément cet important programme qui permettra à notre wilaya la réception, d'ici deux années de pas moins de 15.000 unités. Un nombre important de logements qui seront destinés au relogement des habitants du vieux bâti, notamment à « Derb » et « El Hamri », mais aussi pour l'éradication des bidonvilles et le relogement des habitants des caves et terrasses. Selon le chef de la daïra d'Oran, les habitants du vieux bâti à Oran, sont estimés à quelque 2.000 familles. Les squatteurs des caves et terrasses sont, quant à eux, estimés à plus 1.700, a précisé le même responsable. Pour les bidonvilles, a-t-il noté dont « Douar Tiartia » à El Hassi comptent à eux seuls quelque 8.000 familles. |
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