Les fosses septiques sont un procédé théoriquement fiable pour régler
temporairement le problème du rejet des eaux usées. Or, à Oran, et au niveau de
certaines communes et même dans des quartiers de la commune d'Oran, le
provisoire dure et le nombre des fosses septiques est en évolution, notamment
au niveau des nouvelles constructions dans la périphérie du chef-lieu de la
wilaya. C'est le cas des îlots 18 et 19 à Haï Khemisti,
2 communes de Bir El Djir. «
Ce quartier créé en 1994 ne dispose pas de réseau d'assainissement, alors que
non loin d'ici, des cités nouvellement habitées sont raccordées au réseau
d'assainissement », dira un représentant des habitants. Et un autre d'ajouter
que «l'initiative de la société des eaux et de l'assainissement (SEOR), qui a
lancé il y a quelque temps la deuxième tranche des travaux de raccordement de
la cité au réseau d'alimentation en eau potable, est à saluer. Toutefois, en
l'absence du réseau d'assainissement, la prolifération des fosses septiques, le
risque de contamination des eaux potables n'est pas écarté». «On a adressé
plusieurs correspondances aux services communaux mais, à ce jour, notre
problème n'a pas été pris en charge. On a peur pour notre santé et celle de nos
enfants, surtout que plusieurs fosses commencent à avoir des fuites », affirme
un autre habitant. «Durant la saison des grandes pluies, les fosses débordent
et la situation devient catastrophique.
Chaque hiver, c'est le même problème», ajoute notre interlocuteur. Les
habitants de cette cité sollicitent les services concernés et à leur tête la
direction de l'hydraulique et la
SEOR pour l'installation du réseau d'assainissement. A Oran, 15%
de la population ne sont pas raccordés au réseau d'assainissement, soit près de
40.000 foyers qui sont dotés de fosses septiques à défaut du réseau
d'assainissement.