Du nouveau dans la formation paramédicale cette année. La réforme opérée
dans ce segment, laquelle s'apparente à «une révolution qui ne dit pas son nom
» - pour reprendre les propos du directeur général de l'INFSP
d'Oran -, est axée sur un réhaussement du niveau
scientifique et une plus grande couverture de tout le panel des spécialités du
paramédical.
Exit donc la notion de l'infirmière polyvalente et touche-à-tout avec un
socle de savoir-faire tronc commun et rudimentaire. Dans le cadre de ce
remaniement, les écoles de formation paramédicale, au nombre de 23, ont été
érigées, cette année, en instituts nationaux de formation supérieure
paramédicale (INFSPM), et ce par décret exécutif n°11-92 du 24 février 2011, publié
dans le Journal officiel du 20 mars 2011. L'Ecole de formation paramédicale
d'Oran (EFPO), sise avenue Mohamed Khemisti, fait
partie de ces établissements qui ont été élevés au rang d'institut national
supérieur, et qui est de ce fait placée désormais sous la double tutelle des
ministères de la Santé
et de l'Enseignement supérieur, nous explique son directeur général qui assume
en même temps la même fonction par intérim pour l'INFSPM
Oran-Es Salem (l'ex-ITSP
sis à Saint Hubert) en attendant la nomination d'un nouveau DG pour cet
établissement. Un heureux concours de circonstances qui coule, certes, dans
l'intérêt de la formation paramédicale dans la wilaya d'Oran, puisqu'il
appartiendra à ce responsable chevronné, et dont le nom est consubstantiel avec
la filière paramédicale depuis son avènement en Algérie, la tâche de mettre en
symbiose ces deux instituts fonctionnant en complémentarité et de les piloter
ensemble dans cette phase transitoire cruciale. L'un des faits saillants de ce
changement - du moins sur le plan concret qui interesse
directement une large frange de candidats à un stage de paramédical -, c'est
l'exclusion des niveaux inférieurs à la 3e année secondaire pour l'accès à la
filière aide-soignant de santé publique (hygiène corporelle des malades et de
leur environnement, exécution des soins infirmiers de base et des tâches
inhérentes à l'hôtellerie et à l'hygième hospitalière).
En d'autres termes, il faut désormais justifier d'un niveau terminal pour
prétendre à cette branche, du reste largement sollicitée. C'est valable pour
les trois autres spécialités de la filière « soins », à savoir « auxiliaire de
puériculture » (hygiène corporelle de l'enfant, de la mère et de leur
environnement, hygiène hospitalière et entretien du matériel, etc.), «
assistant en fauteuil dentaire » (accueil, installation du patient, préparation
des dispositifs médicaux, informations et conseils d'hygiène bucco-dentaire aux
patients, etc.). La filière « infirmier », accessible par un bac, quant à elle,
comprend cinq grades, à savoir « infirmier breveté », mis en voie de
distinction, infirmier diplômé d'Etat, infirmier de santé publique et infirmier
spécialisé de santé publique et infirmier major de santé publique. La filère « rééducation et réadaptation », quant à elle, comprend
10 spécialités : diététicien, ergothérapeute, prothésiste dentaire, appareilleur
orthopédiste, kinésithérapeute, opticien lunetier, orthoptiste, psychomotricien,
pédicure podologue et audioprothésiste. Il y a aussi la filière « médico-technique » (composée de 4 spécialités), la filière
« médico-sociale » (2 spécialités), la filière « enseignement et inspection
pédagogique paramédicale». Par ailleurs, le même responsable a souligné que
l'arrivée du système LMD a chamboulé la formation paramédicale, qui prévoit
désormais 17 licences, mais dont seulement 7 sont disponibles au niveau d'Oran,
le reste des disciplines sera ouvert progressivement selon certains paramètres
liés notamment à la demande locale et la disponibilité du staff d'enseignement
spécifique. Il est à notre que la rentrée des classes a eu lieu le 25 septembre
dernier, mais seulement pour les anciens stagiaires. Quant aux inscrptions pour les nouveaux candidats, elles sont
toujours en attente car étant tributaires de l'arrêté interministériel, précise-t-on
de même source.