Mauvais temps annoncé dans le secteur de l'éducation. La majorité des
syndicats se sont donné le mot pour maintenir la protestation, soulignant leur
déception totale des rounds tenus avec le ministère de l'Education et
dernièrement avec la commission gouvernementale. Impossible d'avoir
satisfaction pour le partenaire social malgré les tentatives du département de Benbouzid de jouer au pompier. Après l'UNPEF
qui s'apprête à déclencher la grève à partir du 10 octobre suite aux résultats
considérés insatisfaisants de sa rencontre avec la commission, le SNAPEST vient
de décider, lui aussi, de durcir le ton le 10 octobre avec une grève illimitée
étant donné que la rencontre de ce jeudi avec la commission gouvernementale n'a
rien apporté de nouveau. Selon le coordinateur national du SNAPEST, M.Meriane Meziane, «le SNAPEST
maintient la grève car il y a une volonté de réduire la classe moyenne pour la
maintenir dans une misère. Une façon de laminer cette classe moyenne
représentant pourtant la locomotive économique et sociale». Sur les résultats
de la rencontre de jeudi, le représentant du SNAPEST chargé des conflits, M. Aous, explique que «les discussions butent encore sur le
dossier du régime indemnitaire et notamment cette injustice salariale. Nous
n'avons pas encore obtenu satisfaction sur ce point et nous sommes déterminés à
aller vers la grève le 10 octobre car nous n'allons pas attendre une réponse de
la commission prévue le 15 octobre. Les enseignants ont décidé de durcir le ton
et se mobiliser le jour j». Pour le SNAPEST, en effet, la prime de zone, la
prime du Sud, la prime de l'amélioration des tâches complémentaires (IATC) et
l'alignement des salaires sur les autres secteurs restent des points en suspens
pour lesquels la commission n'a pas encore tranché. Devant ce «blocage», le
SNAPEST se dit déterminé à passer à une vitesse supérieure.
Avant le SNAPEST, la commission s'est réunie avec le SNTE et le SATEF
pour discuter de leur plateforme de revendications.